Qui c'est les plus forts ? C'est pas les verts.

Il suffit de quelques secondes et une ouverture d'une efficacité redoutable pour plonger dans l'univers de Promised Land et de son héros candide plein de bonnes intentions mais limité au point de ne pas savoir enclencher la vitesse d'une voiture et totalement vendu à la cause de l'ultra-capitalisme.

On s'y attache, on a envie de le défendre même confronté à ses connaissances restreintes sur un sujet pourtant d'une importance capitale. Jusqu'à l'arrivée de l'écolo génial incarné par John Krasinsky (The Office) et le début des doutes pour le spectateur qui ne sait plus trop vers lequel des deux se tourner.

Malheureusement, si la ville dépeinte paraît très juste et si tout le monde semble assez bête pour être crédible, Gus Van Sant dérape complètement dans son discours et détruit son film par un improbable retournement de situation se soldant, pour couronner le tout, par une fin en eau de boudin.

Raté, Promised Land aurait pu être excellent sans même se forcer sur l'écriture, sans vouloir à tout prix se laisser aller à un discours aussi binaire et surtout s'il avait su éviter de s'autodétruire en emmenant avec lui tous les gens qui se battent sur le terrain pour défendre ses idées.