Après l'énorme surprise de Dernier train pour Busan, je m'étais attelé au visionnage de son Seoul Station qui m'avait assez déçu. Mais fi ! Voilà que Yeon Sang-ho s'attaque aux pouvoirs psychiques façon Akira dans son deuxième film live. Alors que voulez vous, il y a certains thèmes qui m'attirent comme une mouche, et les pouvoirs psychique en font parti. Mais Psychokinesis c'est aussi un drame social.
Un homme se découvre un jour des pouvoirs surnaturels. Dans le même temps, il reçois un coup de fil de sa fille qu'il n'avait pas vu depuis 10 ans, moment où il a quitté le domicile familiale. Celle-ci lui annonce que sa mère est morte. Seulement voilà: Sa fille est dans une situation dangereuse alors qu'elle résiste à une évacuation de la rue marchande dans laquelle elle tient sa boutique par une société de démolition mafieuse. Il va alors tenter de renouer des liens avec sa fille.
Bon, le film souffre de quelques défauts. Il a une ambiance beaucoup plus "drama" que Dernier train pour Busan à cause d'un certain surjeu, d'effets spéciaux souvent réussis mais par moment légèrement datés, et surtout un côté plus comédie. Donc les réfractaires à ce style risquent d'être un peu déçus.
Beaucoup de personnages font aussi extrêmement clichés et la vision du monde, la façon dont les différents partis sont représentés s'avère très manichéenne et tout aussi clichés que certains personnages. Mais personnellement, c'est quelque chose que je peux apprécier. Et Yeon Sang-ho sait filmer. Il reprend correctement les codes du super-héros avec cette vision presque japonaise des combats aériens et de la télékinésie et nous offre de chouettes combats, pour un film au final assez touchant pour peu que l'on rentre dans le délire.