Une leçon de cinéma

Premier psycho killer de l'histoire, Norman Bates est le père spirituel de tous les Mike Mayer et autres tarés grimés tenant une longue lame à la main.
Psychose est une leçon de cinéma, l'exemple parfait du film parfait dans son découpage, montage, musique, jeu d'acteurs...
Parfait je suis conscient du mot et de sa puissance, il n'y a rien à rejeter de ce film. Il suffit de le décortiquer plan par plan, séquences par séquences pour être illuminé par sa mécanique implacable.
Ceci va de choses toute simple, comme la somme d'argent volée qui devient un personnage à part entière et que le réalisateur place comme tel dans le champ de la caméra.
La séquence de la fuite et le cheminement mental du personnage principal qui extrapole sur les conséquences de son acte, l'arrivée au Motel et la tension entre les deux protagonistes qui sous entend une frustration sexuelle de Norman Bates.
La douche et le fluide vital qui s'échappe suivi d'un gros plan sur l'œil de la victime, plan terrifiant sans vie.
L'enquête qui s'en suit, la visite du manoir qui reste à mes yeux une apogée d'angoisse. (cadrage en extrême plongée, la chute dans l'escalier)
Le twist final et l'explication rationnelle du psychiatre qui fait basculer le personnage dans la folie pure souligné par le fondu sur le visage du tueur qui est alors sous le joug d'une psyché différente.

MAGISTRAL