Ce n'est plus du cinéma mais de la psychanalyse. Lorsqu'une secrétaire dérobe à son patron quarante mille dollars, c'est la culpabilité qui s'abat sur elle. Que faire ? Fuir ? Mais pour aller où ? Et avec qui ? Comment ? Après la culpabilité, la paranoïa. Est-ce que les journaux vont vite parler d'elle ? Chaque personne croisée sur sa route : un policier, un concessionnaire auto, un réceptionniste d'hôtel deviendront des obstacles en puissance. Ils pourraient éventuellement la reconnaître. La retarder. Découvrir le pot aux roses. Je n'ai pas été apeuré. Juste curieux de voir comment elle allait se sortir d'un guêpier dont elle s'est fourrée toute seule et dont elle va devoir s'en tirer toute seule.


Lorsqu'elle croisera la route du célèbre Norman Bates, toutes ces questions vont très rapidement trouver une réponse. Sauf une et de taille : qui est véritablement Norman Bates ? Y a-t-il une seule réponse de valable ? Un motel désert. Désert depuis de longues années. Ça m'inquiéterait tout de suite. Depuis tout ce temps, comment ça se fait que le propriétaire n'ait pas mis la clé sous la porte ? L'angoisse monte crescendo au fur et à mesure des meurtres. La maison hantée n'y est pas pour rien. Ils ont tous envie d'y entrer. Moi, rien qu'en voyant son aspect, j'avais juste envie de prendre mes jambes à mon cou. Même si Psychose date de 1960, il n'a rien perdu de son suspens. Et pour celui qui ne l'avait jamais vu, qui n'en avait jamais entendu parler, à la résolution du mystère et à son explication, ça m'a rappelé les plus grands Christie.

Incertitudes
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le 22 sept. 2019

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