Ce film réalisé par Michael Mann, retrace la dernière année de vie d’un des gangsters les plus connus des années 30: John Dillinger. Fils d’une famille assez pauvre et doté d’un grand charisme, il braque de nombreuses banques à l’époque de la Grande Dépression et se forge ainsi une réputation à la « Robin des Bois » des temps modernes. Ennemi public n°1, idole d’une importante partie du grand public, réussit par deux fois à s’évader de prison et tourne en ridicule la police de Chicago et le FBI, dirigé à l’époque par le fameux J. Edgar Hoover.


Pas une mince affaire à laquelle Michael Mann s’attaque donc ici et naturellement le film est un raté, pas du tout à la hauteur de la réputation de Dillinger.


Le réalisateur est dépassé par son sujet et on ne rentre jamais dans l’histoire. Les acteurs n’ont pas l’air d’y croire, à l’image de Johnny Depp, censé incarner le célèbre braqueur mais dont le jeu fait plus penser à un voleur de pain d’un épisode de Louis la Brocante qu’autre chose. Marion Cotillard est comme à son habitude insupportable à voir autant qu’à entendre et le reste du casting sonne faux aussi. Comme si tout ce petit monde avait envie d’en finir au plus vite…


Comble de l’horreur, Michael Mann choisit de filmer (mal) avec une caméra HD, ce qui rajoute à l’ambiance factice de l’œuvre et qui s’adapte très mal à l’époque à laquelle se passe l’histoire. Mais si seulement il n’y avait que l’image qui était dégueulasse! Le caméraman est atteint de Parkinson et tout ça donne le mal de mer et met mal à l’aise.


Un film de gangsters où l’on s’ennuie est très rare, mais Michael Mann réussi cet exploit en 2h15. On assiste seulement à deux, trois braquages de banques mal faits, une petite évasion par ci, par là, sans aucune tension et le reste insiste lourdement sur la passion entre Marion Cotillard et Johnny Depp, passion qui n’a d’ailleurs jamais existé à ce point et tout cela tourne au mélodrame ridicule.


Bref, une petite bouse que ce Public Enemies, d’autant que j’y plaçais beaucoup d’espoir… Le vrai film sur John Dillinger reste donc à faire.


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Moltès
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le 7 mai 2015

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