Puella Magi Madoka Magica. Un nom qui j’en suis certain résonnera encore entre les murs du temple de la Japanimation pour de nombreuses décennies….


Quel voyage…


Je pense que Madoka fait partie, à sa façon, de ce cercle d’œuvre très fermé qui ont transcendé leur statut originel. Je sais que cette affirmation peut sembler un peu grandiloquente sur le coup mais restait jusqu'au bout et je pense que vous verrez mieux ou je veux en venir car j’ai décidé de faire de ce "sentiment de grandeur" le propos de cette critique (j’aime me compliquer la vie… Quand ça en vaut la peine).


Et puisque cette introduction n’est déjà pas folle et que cette critique ne passera pas à la postérité comme le texte fondateur d’une nouvelle croyance postmoderne on va tacher de pas trop perdre notre temps en fioriture.


Je vous passe donc l’habituel résumé de l’histoire, la tisane et les cookies, pour entrer dans le vif du sujet, et quel sujet.


Après avoir indiqué la direction de cette critique bien trop ambitieuse pour l’homme fatigué et transpirant que je suis tachons d’éclater directement les différentes phases de notre analyse pour aller à l’encontre de ce que je viens de suggérer trois lignes plus haut (j’ai précisé que j’étais fatigué ?).


Madoka propose tellement d’interprétation différente que faire une analyse exhaustive de l’œuvre demanderait idéalement plusieurs mois de recherches et d’empalage de tempe sur pic à brochette. Voilà pourquoi je vais m’arrêter seulement sur certains éléments ou thématiques précise et vais ainsi creuser aussi profondément que le réclame mon désir (et que l’autorise mon courage).


J’ai dit « éclaté » alors on va éclater mais toujours en essayant de garder en tête l’objectif premièrement énoncé. C’est un exercice ardu… Que je m’apprête à rater… Impeccable, sans plus attendre : commençons !


Tout d'abord : Un mauvais résumé d'une théorie Postmoderne par Dr-Stein.


Cette première partie fera office de préambule du préambule et sera à prendre avec des pincettes car je ne suis pas un grand fan de la catégorisation quelle que soit sa forme, du placement arbitraire d’une œuvre dans un mouvement quelconque mais force est de constater que dans cette multitude de culture lover bien au chaud dans leur atypisme les œuvres aux ambitions aussi grandes que Madoka sont intéressante à aborder sous la loupe du postmodernisme.


Loin de moi l’idée de me palucher sur un espèce de cours de sociologie à moitié digéré aussitôt recraché mais je tenais à mettre en lumière ceci : il a était théorisé au début des années 2000 en plein questionnement sur le mouvement postmoderne que les adeptes de cultures aux fortes identités (la culture Otaku en l’occurrence) avaient cette tendance à accorder les mêmes valeurs au monde qui les entourent qu’au monde dans lesquelles ils s’immergent spirituellement. Malheureusement à l’époque (et encore aujourd’hui soyons lucide) ce genre d’observation à mener à une discrimination assez importante des membres de cette fameuse culture « Otaku ».


Je vous passe les détails sur les influences politiques et idéologiques qui ont mené à cette évolution culturelle mais une chose semble certaine, il y avait à cette époque un vrai besoin de renouvellement aussi bien des valeurs que des figures. Et comme pas mal de renouvellement des valeurs elle s’est accompagnée d’un rejet des précédentes. Les précédentes en question répondaient au doux nom
"de grand récit" et englobaient un paquet de nouvelle idées ayant vu le jour à l’époque moderne comme l’homme et la raison par exemple… Des idées qui, pour la plupart, étaient avant tout basées sur le contexte et les nécessitées de leur époque et mettaient en avant un certain manichéisme.


Et j’en entends déjà certain me crier : quelle est le rapport avec Madoka espèce de sale bouffeur de lombric tchécoslovaque !


J’y viens c’est promis donnez moi encore quelques lignes.


Les grands récits ont été par la suite fragmentés puis consommés sous forme de "petit récit" dans l’espoir de tendre vers un "grand tout" proche des grands récits. Un exemple qui revient souvent pour soutenir cette idée est la prolifération de produits dérivés au sein de la culture Otaku. Ce moment ou l’œuvre "original" possède le même degré d’intérêt aux yeux des fans que les goodies tirés de son univers.


Une sorte de paradoxe assez intéressant est née de cette vision de la culture Otaku qui pourrait être traduit grossièrement par « ensemble nous restons seuls ». Situation qui a été facilité au début des années 2000 par l’arrivée d’un petit outil de partage : Internet.


Attention cela ne veut pas dire que la culture Otaku ne peut pas rapprocher les gens qui l’apprécient c’est juste un rappel que les œuvres de ladite culture accordent une part importante à l'interprétation et l’appropriation de chaque individu au lieu de chercher à les rallier tous sous une même bannière en les appâtant avec un rêve partagé comme pouvait le faire les grands récits. (Après la façon dont les fans ont répondu à cette invitation c'est une autre histoire, une histoire qui donne probablement encore aujourd’hui des cauchemars à un certain Hideaki Anno.)


Mais je vais m’arrêter ici pour ce qui est du blabla théorique.


Chacun et évidemment libre de se dire conquis ou pas par les termes employés et les idées présentées dans ce genre de théorie. Mon objectif n’est pas ici de vous convaincre d’appréhender ces idées comme une vérité générale j’ai d’ailleurs moi-même de nombreuses réserves vis-à-vis des conclusions atteintes en suivant ce genre de raisonnement.


Là où je veux en venir c’est qu’après ce rejet des valeurs et les attentes qu’il a créé le terreau était plus fertile que jamais pour assister à l’apparition de nouveau mythe au sein de la culture Japanime/Manga.


Un des traits du postmodernisme est d’ailleurs d’assumer les emprunts faits dans les cultures, les œuvres ou les philosophies antérieur pour en faire usage afin de créer une toute nouvelle œuvre et en l’occurrence un tout nouveau mythe. Le mythe des Puella Magi.


Si je sonne actuellement comme un gourou d’une secte pas net je vous rassure je ne vais pas essayer de vous convaincre, à l’aide de mes quatre gardes du corps, des incroyables capacités d’un dissolvant antédiluvien retrouvé dans la tombe de mon grand-père.


Et je précise qu’évidemment rien de ce que je dis ici (et dirai) n’octroiera instantanément le statut de mythe à Madoka car ce genre d’événement est soumis à bien d’autres facteur que l’avis d’un type random sur internet.


Bien et maintenant vous allez rire (please laugh) mais c’est à partir d’ici que commence réellement l’analyse de Puella Magi Madoka Magica l’anime, la saga et où l’on va essayer de cocher quelques cases sur la carte de membre permettant l’accès au club très privé des récits mythiques.


Je parlais plus haut de l’intérêt de ces nouveaux mythes à réinterpréter différents éléments du passé.
Histoire de faire dans l’euphémisme disons juste que Madoka ne va pas avoir de mal à cocher cette première case.


Alors allez-y choisissez votre favori sur le menu :



  • En entrée un parallèle troublant avec le Faust de Goethe.


  • En plat principal une inspiration transcendée des écrits bouddhiques.


  • En dessert une réécriture hallucinée et hallucinante du conte allemand
    Nutcraker d’ E. T. A. Hoffmann (et du ballet qui s’en inspire).


  • En assortiment prendrez-vous une petite analyse freudienne ?



Mettez tout ça dans un mixeur et vous obtiendrez… Un résultat encore à des années-lumières d’exprimer pleinement le génie de Madoka.


Pour être franc du point de vue de la narration pure Madoka n’est pas très complexe le film Rebellion est même plutôt simple dans sa construction narrative. Mais si vous pensez que c’est synonyme de manque de profondeur croyez-moi quand je vous dis que vous vous enfoncez le doigt dans l’œil jusqu'au rectum.


Chaque plan, CHAQUE VISUEL, a était pensé avec une telle perfection qu’il m’arrive de me demander comment un tel niveau de maîtrise a pu être atteint avec une œuvre a priori si brouillonne.


Et puis désolé d’enfoncer une porte ouverte mais bordel que c’est beau !


C’est vraiment sublime !!!


Les couleurs, les angles, les expressions tout a été parfaitement pensé à la nanoseconde près avec une précision surhumaine !


Personne ne pourrait dire le moindre mot durant tout le film que l’on serait tout de même capable de comprendre les protagonistes, les enjeux et de saisir les principales thématiques.


Qu’est ce que tu dis Billy ? «Ce film est un vrai travail d’orfèvre. » C’est tellement plus que ça espèce de salle petit ingrat ! C’est un putain de travail démiurgique ! Retourne dans ta chambre manger les croquettes du chien pour les trois prochaines semaines ! Ça t’apprendra à blasphémer !


Autant je ne suis pas fan du Chara design à la Hidamari Sketch, bien qu’il colle aux thématiques, autant l’imagerie créée par le duo Gekidan inu curry a donné à la saga une saveur et une identité si unique qu’elle fascinera jusqu’à leur mort tous ceux s’étant immergés dans l’univers de Madoka.


Cette passionnante étrangeté, mélange d’atmosphère méphitique et de folie rampante, rêverie où les désirs corrompus côtoie des cadavres de dragées colorées. Des princesses et des sorcières, des magical girls et des concepts psychologiques personnifiés. Il n’y a pas vraiment de mot suffisamment déphasant pour qualifier un tel style visuel.


Il est donc devenu pour pas mal de monde le style Madoka (bien que le duo Inu Curry ait déjà bossé avant sur Monogatari).


Certains y ont vu une sorte de sublime chaos signifiant d’autres un spectacle de danse macabre aux allures de cadavre exquis.


Rotoscopie, stop-motion, les techniques utilisées sont multiples mais le résultat est indiscutable :
La direction artistique de Madoka Rebellion est proprement ahurissante.


Le parfait diapason entre les visuels, les thématiques et la mise en scène dépasse de loin tous les superlatifs imaginables.


En un mot comme en cent (un mot que j’utilise très rarement) Madoka Rebellion c’est du génie.


Et j’ai à peine effleuré la surface car dans le domaine des sorcières on nous balance des trouvailles visuelles géniales à foison et les interprétations multiples qui vont avec.


Je n’ai pas non plus parlé de l’animation qui est bien évidemment irréprochable et sert autant la narration et le développement des protagonistes que l’imagerie précédemment citée.


Je vais me permettre d’éluder le cas des personnages, l’évolution de chacun, déjà parce qu'au risque de paraître contradictoire je ne suis pas un grand adorateur de ces derniers. Je les trouve sympathiques et touchants et j’ai bien sûr ma petite préférée (Mami is best girl). Mais pour être honnête l’analyse de leur univers et de leurs épreuves est rapidement devenue pour moi plus fascinant encore que les personnages en eux-mêmes.


Et puisque j’ai déjà renoncé à tendre vers toute forme d’exhaustivité il ne nous reste à présent plus que les thématiques et l’ost à traiter.


Yuki Kajiura est une compositrice bien connue des passionnés de Japanimation. Elle a entre autres composé les ost de Sword Art Online et de Fate/Zero pour les plus connues. Maniant savamment et toujours avec une grande classe les registres tragique et épique ses compositions sont un peu un voile de pureté qui vient doucement se poser sur l’univers changeant de Madoka pour en sublimer les innombrables qualités. Bien que je ne puisse m’empêcher de me demander ce qu’aurait donné l’ost avec un de mes compositeurs favoris à la barre comme Shiro Sagisu (Evangelion, Bleach…) par exemple, j’admets bien volontiers que les morceaux de Kajiura sont pour la plupart vraiment excellents.


Alors que j’en suis déjà à mon troisième caché de vitamine C je tiens tout de même à faire un dernier détour du côté de l’analyse des thématiques, analyse allégée je vous rassure, ne serait-ce que pour renforcer un peu les fondations de ma conclusion à venir.


Et pour éviter d’entrer dans les détails je vais me contenter de questionnements généraux.


La fin de Rebelion a laissé bien du monde dans une légitime incertitude. A mes yeux cette fameuse fin sonne bien plus comme un début. Outre l’aspect « réécriture du monde » il semble que nous ayons atteint le point de départ d’un nouveau mythe originel. Une sorte de statu quo qui, par expérience nous le savons maintenant, ne peut durer éternellement.


Une autre question tout à fait légitime serait : Qui se rebelle et contre quoi ?


Je pense qu’un des composants majeurs du "Mythe Madoka" se trouve dans les réponses à cette question.


A la fin du film Homura arrache Madoka l’humaine à sa forme divine omnipotente. L’on assiste donc très clairement à un déicide qui témoigne d’une rébellion envers le monde qui retient « captive » sa meilleure amie, sa seule obsession, qui avait pourtant choisi d’elle-même son statut divin et en avait accepté le fardeau.


Le sombre désir obsessionnel d'un individu remporterait la victoire face à un concept omniscient cherchant à apporter le salut au protecteur de l'humanité ?


Ce genre de question pas inintéressante passe néanmoins à côté de l’idée qui m’intéresse le plus pour cette critique.


Madoka à la fin de l’anime est devenue un concept, une incarnation de l’espoir qui a refusé un temps l’accès à ce qui rappel le Nirvana (Bouddhisme tout ça, tout ça…) pour venir en aide aux prisonnières du cycle infini de souffrance et de tristesse qu’engendrent les désirs humains.


Mais qu'en est-il d’Homura ?


Rebellion voit la naissance d’une nouvelle entité au contour indistinct et à la profondeur insondable.


Qu’est devenue Homura ? Le diable, une sorte d’incarnation du mal ? Pourtant jusque-là la saga Madoka a pris soin d’écraser un à un tout concept manichéen. De plus Homura fait preuve d’un cynisme et d’une rancœur bien trop humaine pour être considéré comme une sorte de déesse détachée de ses désirs. Et que dire de son rapport à Kyubey qui reste tout aussi flou malgré les nombreux indices offerts par la scène de fin.


Une fois de plus la saga choisit d’emprunter son propre chemin. Jusqu'aux dernières secondes de l’œuvre tout est fait pour garder cette ambiguïté, se doute constant sur les intentions et le véritable rôle de Madoka, de Kyubey mais surtout d’Homura.


Et vue à travers ce prisme d'ambiguïté cette fameuse rébellion peut prendre un sens plus important encore. Est-ce une rébellion contre le genre du magical girl ? Contre le monde d’Homura ? Contre Homura elle-même qui se flagelle pour sa faiblesse et attend d’être sauvé ? Contre les attentes du spectateur qui aurait aimé rester dans le monde illusoire de début de film ? Contre l’univers tout entier vu le piteux état de Kyubey à la fin ? Contre ses propres créateurs une fois encore Kyubey pouvant être une sorte de figure du narrateur ?


Madoka explose le cadre de son univers déjà si vaste et riche.


Vous vous en doutez je n’ai pas de réponse définitive à toutes ses questions mais je trouve chacune d’entre elles sincèrement passionnante.


Bien, bien, bien, Eins, Zwei, Drei, donc où est-ce que tout cela nous mène ?


Où en est-on de notre mythe ?


Interprétations multiples, fresque épique, visuels iconiques, invitations au questionnement de soi-même et du monde, déconstruction de code et de récit préexistant, introduction de concept immanent et transcendant, désacralisation de figure symbolique, renouvellement des valeurs, et même si on pousse encore plus loin, proposition d'un nouveau mythe originel à la toute fin du film Rebellion.


Tout ça Madoka le montre, le propose ou le fait ressentir à un moment ou à un autre de son récit et je suis certain que la liste pourrait encore s’allonger.


La ligne d’arrivée est en vue et je me demande si je suis oui ou non satisfait de cette critique décousue… Probablement pas… Au moins j’avais prévenu que j’allais échouer dans ma tâche, c’est déjà ça de pris.


Je pense néanmoins que ce genre d'humble constat, bien qu'assez frustrant, est une des meilleures façon d'achever l'analyse d'une oeuvre si gargantuesque. Une oeuvre que l'on ne peut qu’espérait appréhender.


Si un jour je me décidai à retenter l’aventure Madoka, à replongeai dans ses profondeurs je m’assurerai d’être satisfait à 100% du résultat mais voilà où s’arrête pour l’instant mon témoignage du génie de Madoka Rebellion.


Je me suis également retenue jusqu’à maintenant de parler du studio Shaft et du fait qu’aborder la saga Madoka est probablement juste une forme d’exutoire personnel car je me suis interdit de traiter le cas Kizumonogatari.


Non plus sérieusement Shaft, et par extension Akiyuki Shinbo, sont des sujets qui mériterait leur propre thèse de 8000 insuffisantes pages. Il s’agit de mon studio favori et je refuse de lui accorder une analyse bâclée qui se serait perdue au milieu de tout un tas d’autres réflexions. Mais en tant qu’inconditionnelle de Shaft je suis plus qu’extatique à l’idée qu’il soit à l’origine d’un tel chef d’œuvre existentiel.


Le moment est venu de conclure.


J’ai parlé depuis le début de sentiment de grandeur, d’œuvre qui dépasse ses spectateurs et puisque depuis le début il est tout de même question de Japanimation que signifie l’impact de Madoka sur cet univers.



  • Après avoir réécrit leur propre monde les Puella Magi peuvent-elles en faire autant de la culture qui les a vus naitre ?


  • Est-ce que Madoka s’imposera réellement comme un nouveau mythe aux
    enseignements transcendants qui influencera à son tour les mythes à
    venir ?



Un grand nombre de facteurs serait à prendre en compte pour répondre à cette question mais le temps est celui qui nous fait le plus défaut. Il va falloir être patient et observer.


Mais quand je vois des gens d'un bout à l'autre du globe mettre leur savoir en commun pour déchiffrer les runes apparaissant sporadiquement au fil de l’histoire je me dis… Woah...


Ce genre d’événement me donne d’autant plus envie de cogiter à propos du futur de l’animation et à propos du futur statut de Madoka.


J’ai l’impression de voir des archéologues et des étymologistes en sueur à déchiffrer des tablettes sumériennes !


Madoka est et restera je pense une source d’émerveillement encore longtemps aussi bien pour les nouveaux venues que pour les analystes perfectionnistes.


A mes yeux on y trouve tout ce qui est nécessaire pour en faire un nouveau mythe, une nouvelle pierre angulaire de la Japanimation.


Quant au résultat à qui importe-t-il le plus au final ?
Et à qui apporte-t-il le plus ?


J'avais dit brièvement il y a quelques années dans ma critique sur Durarara que le fait qu'une œuvre nous pousse à nous questionner sur des sujets dépassant le cadre de son univers est un indice de transcendance de son média. Que l'œuvre en question soit encensée ou non par la critique n'a, arriver à ce point, plus aucune importance car elle a déjà réussi quelque chose de grand, de très grand.


Au-delà du débat fascinant qui entoure le mythe je tiens tout de même à rappeler que l’appropriation personnelle de ce dernier reste autant voir plus important que le statut qu'une culture daigne attribuer à une oeuvre.


Avec son air de paradis perdu Madoka bouscule nos certitudes et nos attentes et nous place dans une position si profondément étrange qu’elle peut déclencher ce qu’on pourrait sérieusement considérer comme une révélation. Une œuvre qui subjugue et laisse sans voix pour les meilleures raisons et qui donne toujours envie d’y revenir et d’y réfléchir.


Que Madoka s’inscrive dans une mouvance postmoderne on s’en fout royalement au final.
Deviendra-t-il un mythe ? Ça reste à voir.


Enfin, quoi qu’on en pense c’est assez amusant de voir que ce genre de lexique à donner le vertige et ces réflexions sans fin avaient aussi fait leur apparition en 1995 lors de l’avènement d’une autre petite œuvre sans grandes ambitions...


Elle s’appelait Evangelion.

Dr_Stein
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le 17 juin 2017

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Dr_Stein

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