Le récit des vies

Pupille, ce mot signifie à la fois l'ouverture centrale du l'iris et une personne mineure placée sous l'autorité d'un tuteur.

Dans l'émouvant film de Jeanne Herry, Pupille, le mot prend ces deux sens et donne à voir un moment sincère et simple.

C'est l'histoire de Théo, abandonné à sa naissance par sa mère biologique. Ce petit bout de chou se retrouve dans un service de néonatalogie de Brest. Il s'agit de lui trouver un tuteur temporaire jusqu'à ce qu'il rencontre ses futurs parents. Jean s'occupe de Théo et décèle en lui une particularité : il manque de réaction face aux stimuli. Quelque chose n'a pas été réglé au moment de sa séparation avec sa mère. Les bébés ressentent toutes les émotions. Parallèlement, c'est l'histoire d'Alice Langlois, elle se bat depuis des années pour avoir un enfant, Pupille s'ouvre sur l'annonce de cette nouvelle : un enfant l'attend, c'est un bébé.

Ce long-métrage décrit avec une grande justesse les étapes de la vie, les difficultés et met en perspective la force des émotions dans l'existence. Comme un éclat d'humanité, la réalisatrice s'attache à montrer avec simplicité et bienveillance les parcours de vie, et surtout le début d'une vie.