Daniel Craig est le véritable intérêt de ce 22ème opus un peu bancal.
La mise en scène inventive choisit de montrer le coeur de l'action au prix d'un montage très serré (les scènes d'action sont impressionnantes) mais peut-être pas toujours lisible d'autant que la photographie abuse des transparences pour casser la profondeur de champ, il faut donc se munir de bonnes lunettes !
L'intrigue est un peu plate, elle rappelle les James Bond des années 80 (super méchant, invraisemblances) au prix d'une vision du monde un poil caricaturale, mais cela reste bien supérieur à n'importe quel épisode de la franchise période Pierce Brosnan.
Reste donc Daniel Craig, magnétique, tourmenté, qui incarne intensément le personnage. La franchise Bond a donc su pour la 2ème fois évoluer en piochant ce qui se fait de mieux (série TV US, sagas de superhéros , Jason Bourne etc...). Les moments de bravoure sont assez nombreux (le pré-générique, la séquence à l'Opéra tendue,l'épilogue) pour ne pas bouder son plaisir.
Miss Arterton et Kurylenko forment le duo de girls le plus agréable à regarder depuis bien longtemps et Mrs Jeffrey Wright et Mathieu Amalric sont également formidables, David Arnold est plutôt en petite forme et la chanson du générique est une bien mauvaise idée.
PS : Le film ne s’embarrasse pas d'une curieuse confusion géographique. La Bolivie a été choisie par la production comme lieu de l'action (puisque la rareté de l'eau est au cœur de l'intrigue et de l'histoire récente du pays). Mais les séquences censées figurées la Bolivie sont tournées au Chili, or les deux pays se détestent cordialement depuis la guerre du Pacifique, qui vit la Bolivie perdre son accès à la mer.