Quatre frères par Incertitudes

Dans un quartier défavorisé de Détroit, quatre frères se retrouvent dans des circonstances qu'ils auraient mieux aimé éviter : le décès de leur mère. Bienfaitrice du quartier abattue lâchement par deux tueurs.

On se croirait dans un film de David Ayer ou Antoine Fuqua. Courses-poursuites, fusillades, bagarres. Un vrai cinéma viril avec dialogues au ras de la ceinture. Ce ne sont pas tellement leurs paroles qui sont intéressantes mais le sens de l'amitié qui unit ces quatre ex-délinquants ayant chacun fait leur chemin depuis cahin-caha.

Là où je n'attendais justement pas ce film, c'est sur le terrain de l'émotion. C'est bien plus qu'une simple histoire de vengeance sans rien derrière. C'est le portrait d'une ville gangrénée par ces trafiquants, une police corrompue jusque à l'os qui ne vaut pas beaucoup mieux et la mort planant à tous les coins de rue.

J'en suis ressorti un peu dégoûté. Cette femme morte, c'est un peu notre grand-mère à tous et pour s'en prendre à une pauvre vieille sans défense et qui a toujours aidé les autres, c'est bien que plus grand-chose ne tourne rond de nos jours.

Du coup, les motivations des protagonistes deviennent compréhensibles à défaut de les cautionner. Que doit-on faire face à la misère, les trafics pour subsister, la violence gratuite et une police traitant avec les voyous ? Bonne question.