Ça me fait chier d'utiliser cette formule pourrie, mais Astier a réussi le parfait "rire intelligent". Il fait exister, pendant environ une heure trente, le personnage de Jean-Sébastien Bach, dans son quotidien de compositeur et de maître de musique, avec ses faiblesses et ses coups de mou. Coups de mou parfaitement compréhensibles, compte tenu du nombre impressionnant d'enfants que Bach a vu mourir de son vivant.
Plus que jamais homme-orchestre aux talents aussi multiples qu'aboutis, Astier parvient à nous instruire sur le solfège en partant de zéro. La variation sur les mesures à 4, 5, 7 et 11 temps m'a coupé le souffle.
En général le théâtre filmé ne rend pas justice à la scène, mais dans le cas d'un one-man-show le travail de réalisation est facilité. Que ma joie demeure ! est donc hautement recommandable, que vous soyez musicien ou non.