Le prince des Aulnes
Connor est le souffre-douleur de ses camarades de classe qui se servent de sa gentillesse et une certaine naïveté pour l'humilier. Mais le garçon n'en a cure: sa mère infectée par un odieux crabe constitue sa préoccupation principale. Mais Connor a un compagnon que personne d'autre ne voit: un if qui chaque nuit vient le trouver dans son sommeil. Une nuit, l'arbre passe un pacte avec l'adolescent: après avoir entendu 3 histoires du conifère, Connor devra lui en raconter une. Mais le temps presse car sa grand-mère maternelle veut que l'enfant aille vivre ailleurs.
Comment mélanger la réalité et la transférer dans un univers imaginaire, telle est l'expérience écrite par Patrick Ness (adaptant son propre roman) et magnifiquement mise en scène par Bayona, dont le film constitue un mélange entre l'orphelinat pour l'aspect fantastique et the Impossible pour la force enfantine face a des épreuves d'adultes: après un survivant d'un tsunami, c'est un autre cataclysme qui est ici évoqué. Et dans les deux cas, les héros s'avèrent remplis d'un courage inconnu.
Mais ce qui frappe également, ce sont les similitudes avec le côté fantastique du roi des Aulnes de Tournier avec des rôles proches pour certains éléments du conte de Ness.
Pour donner vie à ce récit, Bayona peut à nouveau compter sur un exceptionnel casting: le jeune Lewis Mc Dougall (le Peter Pan de Wright), Sigourney Weaver et surtout Felicity Jones qui nous fait oublier son personnage de Rogue One et prouve tout son talent, sont exceptionnels.
Bien que la trame semble indiquer un conte, ce film s'adresse surtout aux adultes qui, soit ont connu ce que vit Connor, soit ont cette âme d'enfant leur permettant d'affronter les pires tempêtes. Et la métaphore finale du film est une reconnaissance envers ces deux catégories.
A recommander vivement..,

vincenzobino
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2017, Les meilleurs films avec Liam Neeson et Les films beaux mais tristes

Créée

le 8 janv. 2017

Critique lue 361 fois

7 j'aime

vincenzobino

Écrit par

Critique lue 361 fois

7

D'autres avis sur Quelques minutes après minuit

Quelques minutes après minuit
Sergent_Pepper
7

Conquises esquisses

Dans la longue tradition qui unit le monstre et l’enfant, il s’agit la plupart du temps de dissiper les apparences : vaincre la crainte de l’autre que son allure, sa taille démesurée ou son étrangeté...

le 28 mars 2017

88 j'aime

7

Quelques minutes après minuit
Velvetman
7

Enfance et cinéma en 2017 : une innocence disparue.

Lorsqu’on fait le bilan d’une année cinématographique, certains thèmes reviennent avec plus ou moins d’insistance. Soit parce que ce thème-là est influencé par une mode stylistique, soit parce que le...

le 6 déc. 2017

29 j'aime

2

Du même critique

Oppenheimer
vincenzobino
9

La bombe humaine

La bombe humaine 1945: les Etats-Unis ont mis fin à la seconde guerre mondiale en larguant des bombes atomiques sur le Japon. Ces armes de destruction massives ont été élaborées à partir de Robert...

le 19 juil. 2023

31 j'aime

4

Sale temps à l'hôtel El Royale
vincenzobino
9

La ligne rouge

La ligne rouge L'hôtel El Royale est situé sur la frontière Nevada-Californie. Mettez-y un prêtre, un agent de la CIA, une chanteuse exploitée, une femme en ayant kidnappé une autre ainsi que le...

le 2 nov. 2018

30 j'aime

3

Ferrari
vincenzobino
8

Le pigeon et le vautour

Le pigeon et le vautour 1957: Enzo Ferrari est en pleine crise : entre son entreprise éponyme qu’un prêt pourrait couler, son épouse Laura découvrant sa relation extra-conjuguai avec Lina, d’où...

le 27 déc. 2023

29 j'aime

5