Quelques minutes après minuit de Juan Antonio Bayona est une œuvre assez originale dans son traitement, en partie, parce que le réalisateur fait appel à des animations graphiques plutôt réussies, notamment pour illustrer les trois histoires que va raconter le monstre géant de bois au jeune Conor (Lewis Macdougall), avant que celui-ci ne doive raconter la sienne. Souffre douleur à l’école, Conor s’enfuie dans son imaginaire au point de ne plus faire la différence entre le réel et la rêverie. Ce traitement par le graphique renvoie à l’âme d’artiste de Conor et de sa mère. Toute l’intrigue est basée de manière originale sur le rapport de Conor avec la maladie qui frappe sa mère, impressionnante Félicity Jones qui n’hésite pas à casser son image (d’ailleurs, l’histoire a été conçue par l'auteure britannique Siobhan Dowd décédée des suites d’un cancer en 2007 avant d’être reprise par le romancier Patrick Ness et enfin adapté par Bayona). C’est d’ailleurs l’intérêt du film de voir comment le garçon va gérer ce qu’il ressent et son rapport avec sa grand-mère (Sigourney Weaver). Beaucoup d’émotion dans ce long métrage. Un bon film pour les rêveurs.