Oui mais non, me suis-je dis à la fin du visionnage. Les intentions sont là. Cette idée de coupler le fantastique, le conte pour enfant avec des thématiques sombres que sont la mort, l'acceptation de soit et le deuil. Mais en réalité rien de bien intéressant à se mettre sous la dent.
Je noterai par-ci, par-là quelques habilités dans le choix du casting (Sigourney Weaver, je pense à toi) et quelques ingéniosités artistiques. Référence donc à ces séquences animées narrées agréablement par Liam Neeson, qui prête sa voix au monstre dans le film - je ne sais pas ce que donne les doublures mais la version originale est très plaisante à entendre. Le tout est représenté à la peinture et au crayon tels sont les outils utilisés par le jeune protagoniste, instruments de son imagination - oh que c'est symbolique...
Côté scénario, rien de bien profond et ce malgré toutes les interprétations qu'il est possible d'en tirer... Le monstre est peu intéressant, tant dans ses interventions que dans sa représentation. Tout se déroule finalement si bien pour une histoire si tragique. On comprend rapidement le système des histoires et on se lasse rapidement.
Des scènes à rallonge provoquent quelques bâillements. Celles qui se révèlent forts d'intérêt se voient écourtées (la scène durant le visionnage de King Kong, 1933 par exemple) au détriment de quelques séquences full-numériques couplant pyrotechnies et destruction. C'est finalement plus agaçant qu'autre chose cette fâcheuse tendance à copier les blockbusters mainstream qui ont besoin de leurs quotas de CGI pour compenser les moments creux d'un récit peu entraînant.
Puis arrive la fin et le dénouement final. On découvre sans grande surprise les raisons de l'intervention de ce monstre à écorce d'If commun. On trouvera plutôt judicieux d'avoir utilisé cet arbre comme créature fictive en s'attardant quelque peu sur les propriétés particulières du conifère - quoique le mérite va finalement à l’œuvre originale. Sinon, rien de bien merveilleux et de très touchant. Le livre apporte peut-être plus d'éléments et de suspens pour contribuer à cela. En tout cas, il en n'était rien à l'écran.
Et pour en finir, nom d'une bûche, ras le bol de ces scènes d'ouverture servant à teaser la fin; ce genre de scène épileptiques utilisée en guise d'introduction, révélées dans leur totalité seulement à la fin du récit. Cette manière de dire "ah vous voyez, vous comprenez maintenant? Tadaaaa". Non! Déjà ça permet de comprendre trop prématurément le pourquoi du comment et puis ce procédé est tout simplement agaçant à la longue...