Ce film à la limite des pathologie psy me déroute.
Le noir et blanc sublime donne néanmoins au film une noirceur poétique et horrifique qui contribue au pouvoir hypnotique du récit.
Sur la thématique des problèmes de couples. Virginia Woolf doit beaucoup à la qualité dramatique du matériau d’origine, à savoir le portrait au vitriol de la petite bourgeoisie américaine et de ses hypocrisies sociales et conjugales. La violence morale exercée entre époux, les mesquineries de l’American way of life et la cruauté des rapports entre générations et sexes atteignent ici leur point culminant. Jamais le terme psychodrame n’aura aussi bien trouvé son nom, des personnages aux confins de la névrose et de la folie donnant au récit une tonalité presque fantastique de par l’absurdité de leur cruauté et le malaise suscité par des secrets inavouables et pitoyables.
Quelques scènes drolatiques, et le jeu incomparable d'Elisabeth Taylor et le jeu magnifique de Richard Burton confèrent au film une teneur trés particulière, comparable à l'univers de Tenesse Williams.
Il faudra vraisemblablement que je le revoie.
Dominique_Such
8
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le 20 oct. 2013

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Dominique Such

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