À quelques encablures d’Istanbul, une île habitée par une communauté turque ancrée dans ses certitudes, son racisme ordinaire et ses coutumes familiales.
Une Américaine y est assassinée. L’inspecteur Fergün est dépêché par le continent pour élucider le meurtre. Sur place, il se heurte à une sorte de mafia familiale qui constitue l’essentiel de la population de l’île.
Sous les scènes humoristiques pointent les grands thèmes qui hantent la Turquie : racisme à l’égard des Kurdes, domination mâle due aux coutumes et au patriarcat…
Beaucoup plus engagé que le ton semi-humoristique de son film pourrait le laisser supposer, le réalisateur dénonce, sous prétexte d’une enquête policière – relativement intéressante –, les excès de ces gens « qui sont nés quelque part » et sont prêts à traquer, et même à tuer, ces autres venus d’ailleurs qui les dérangent dans leur train-train ancestral.
Tragi-comédie ô combien actuelle – et pas seulement en Turquie.
Créée
le 9 févr. 2019
Critique lue 246 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Qui a tué Lady Winsley ?
Très étrange en réalité ce film. Visant à sensibiliser le spectateur à la cause kurde, mais en utilisant les codes du polar. Très improbable mélange des genres, mais on ne peut que rendre hommage au...
Par
le 7 janv. 2019
10 j'aime
Quel film peut bien se cacher derrière un tel titre agatha christien : un véritable whodunit à l'ancienne? une parodie du genre, façon Bruno Dumont et son "P'tit Quinquin"? Ou encore est-ce un simple...
Par
le 14 juin 2019
4 j'aime
2
Le ton de Qui a tué Lady Winsley ? est nettement plus léger que dans les films précédents de Hiner Saleem. Ce n'est pas pour autant que le réalisateur n'a rien à dire et il ne se prive pas d'épingler...
le 2 janv. 2019
3 j'aime
Du même critique
Ce film, qui mélange l’animation, le documentaire et les entrevues avec des acteurs de la guerre en Yougoslavie restera dans ma mémoire pour longtemps. En dehors de l’appréciation technique que l’on...
Par
le 26 mars 2019
4 j'aime
1
Essai particulièrement pertinent sur le conditionnement dont nous, les êtres vivants, sommes victimes. Le striatum, partir obscure de notre cerveau, conditionne nos désirs, nos prétentions, nos...
Par
le 5 mars 2019
4 j'aime
C’est la quatrième fois, ce soir, que je regarde ce film. Je ne suis pas un fanatique de Kechiche, loin de là, Mais ce film-là m’a toujours fasciné. Certes, la fin est un peu longuette (20 minutes de...
Par
le 15 juil. 2020
4 j'aime
