Un péplum hollywoodien dans le sens le plus classique du thème - avec ses grandes qualités et ses petits défauts. Grand spectacle et superbe direction de milliers de figurants dans des scènes spectaculaires. Mais si, des figurants, vous savez, ces personnes réelles qu'il fallait payer pour les scènes de foule à l'époque, quand y avait pas de fond vert et d'ordinateur surpuissant.
On ne ne lésine pas sur les décors non plus. Mais si vous savez, les décors... etc. etc.
Si tout cela sent évidemment le film tourné en studio à plein nez, ce n'est pas si grave, le divertissement est au rendez-vous. Inférieur à Spartacus et Ben Hur, mais à tout de même classer dans la catégorie des bons péplums - catégorie au vrai assez restreinte.
Sinon, c'est curieux ces critiques brocardant le discours religieux : je suis le premier à m'énerver quand je trouve de la came religieuse dans un film mais cela serait stupide de s'en émouvoir ici, dans une oeuvre tournée en 1950 et qui se déroule à l'époque de Néron, de Paul de Tarse et des premières persécutions contre les Chrétiens !
La composition très allumée de Peter Ustinov frise avec le cabotinage par moment mais est assez réjouissante. Le couple Taylor / Kerr arrive à exister à côté de cette performance hors norme et probablement en avance sur son temps.
Concernant Déborah Kerr - très grande star dans les années 50 - reconnaissons qu'en plus d'un jeu assez subtil dans le rôle d'une allumée néoconvertie, elle étale dans Quo Vadis une des plus belles chevelure de l'histoire du cinéma et du technicolor (chevelure qu'elle coupera un an plus tard dans les Mines du roi Salomon, hérésie !).