[REC]²
5.3
[REC]²

Film de Jaume Balagueró et Paco Plaza (2009)

On sait tous que les suites peuvent réserver des surprises; parfois bonnes (Terminator 2), parfois franchement mauvaises (Starship Troopers 2).
Il se trouve que Rec² fait partie des...

Tadadadam suspens !

So what ? Rec² suite de Rec ? Je ne pense pas. C'est juste une énorme coïncidence. C'est un film qui se déroule au même endroit, au presque même moment, avec presque les mêmes acteurs, et réalisé par les même réalisateurs.
Rappelez vous... (Spoil à suivre pour les deux films.)
Rec 1 suivait une équipe de reporters accompagnant des pompiers dans un immeuble de Barcelone. Mais là, hey \o/ pas de bol, des gens se retrouvent contaminés par un virus et attaquent tout le monde pour les manger goulument. Hello Mister Zombie <3 L'immeuble est mis en quarantaine par les forces de l'ordre et le gouvernement. Finalement, tout le monde meurt chacun son tour, petit à petit.
Un film que j'avais vraiment beaucoup aimé, de part sa réalisation, les idées et moyens mis en place, bien que certains points semblent obscurs ou illogiques. (cf fin du post sur Rec 1)

2 ans plus tard, le 23 décembre 2009 sort Rec2. Youhou ! « Rougenoirblanc aime ça » dirait facebook. Rougenoirblanc va donc retrouver ses zombies chéris au cinéma, tout seul comme un grand à son mk2 bibliothèque préféré. L'écran s'éteint, on a droit au petit miaulement ridiculement choupi kawai accompagnant le logo de Wild Side Films, et c'est parti.

Pitch :
Une brigade d'intervention militaire intervient dans le bâtiment, suivant les ordres d'un médecin afin de savoir ce que devient la situation dans le building isolé. Du sang partout, c'est calme. Voire même un petit peu trop calme. Ils vont fouiller le grenier pour trouver des indices. Mais ils ne sont pas seuls... Ils entendent des bruits. Qu'est-ce-que c'est ?! Des zombies ?! Non, des gamins avec une caméra. Finalement, les zombies arrivent. Et ils ont faim \o/. La troupe est débordée. Il y a encore plus de sang tout partout.

Bon, ca semble un peu pareil au premier au final. Où est l'intérêt ? A vrai dire, il y en a peu. Mais des très bonnes idées sont malgré tout présentes. J'ai vraiment adoré l'idée des caméras disposées sur les casques de la brigade d'intervention, permettant de suivre plusieurs points de vue simultanément. Cela renforce la sensation que la menace est partout en même temps.
L'idée même d'envoyer une troupe militaire est de bonne augure. Lourdement armée (fusils d'assaut, fusil à pompe...), on s'attend à un massacre tactique. Infiltration, élimination, sortie.
Les « effets caméra » sont plus poussés que dans le 1. La pauvre est malmenée, cognée. Le son saute. L'image aussi. Ça grésille. Ça met bien le spectateur dans le film. De là à faire super peur, il n'y a qu'un pas. Hélas, il n'est pas vraiment franchi. Car les bonnes idées s'arrêtent là.
J'ai envie de demander, « Hello ? Where are you people ?! » Où sont les zombies ? Où sont tous les occupants contaminés ? Ils sont partis voir Avatar ou quoi ? On les voit en tout et pour tout 2 minutes, durant une scène. La troupe se fait déborder d'un coup dans les escaliers, puis, plus rien. Despawn total. Je pense que cela est dû à l'évolution de ces « zombies ». (Attention, méga spoil bien humide).
La 1ère confrontation a lieu dans un appartement, avec la vieille du 1 d'ailleurs, me semble-t-il. Un des militaire est mordu (shay!) et se transforme pour attaquer ses potos. Et là, magie du direct, le médecin se met à parler en latin, un crucifix à la main. L'infecté se calme. Ses ex-potos, peu rancuniers, parviennent à l'enfermer dans une chambre. Le médecin accroche le crucifix à la porte, et plus rien. L'infecté ne se fait plus entendre. WTF ? C'est quoi ce zombie à deux balles ? Ha non, le médecin est en fait un prêtre. Ce n'est pas le gouvernement qui contrôle l'extérieur du bâtiment mais l'église. Bref, bienvenue dans l'exorciste 3.... (Imaginez des cotillons tomber de partout, des zombies avec des chapeaux sur la tête soufflant dans des serpentins, et la musique du petit bonhomme en mousse.) D'ailleurs un moment, un gamin zombie possédé marche au plafond. Yeah gg !

Grosse grosse déception. Le film commençait super bien. De l'action, de la tension. Et rapidement, on se rend compte que les acteurs jouent super mal. Mention super passable pour le prêtre et pour le militaire toujours énervé, mais également pour le trio de gamins (j'y reviens).
Le rythme du film est brutalement coupé alors que la tension est au maximum. On se retrouve A l'extérieur du bâtiment, avec 3 gamins faisant des conneries. WTF ? Ha, en fait, c'est un 2nd point de vue, survenant au même moment que les militaires arrivent devant l'immeuble isolé. Et comme les gamins aiment faire des conneries, ils trouvent un moyen pour entrer dans l'immeuble. Ils sont tellement peu crédible et insupportables, on a qu'une envie, c'est de leur mettre une baffe et les jeter aux zombies possédés.
Bon, je passe rapidement sur le fait que la « Fille des Meideros » communique avec le prêtre à travers n'importe quel infecté, les bébés qui marchent au plafond, le sang qui réagit comme dans « The Thing » de Carpenter, des persos ressuscités. En fait, on se retrouve dans un mix de tout pleins de films, voire même un arrière-goût de Doom 3. (Haaaa Rougenoirblanc l'bâtard ^^)
Si je devais résumer avec des titres de films/jeux, ça donnerait :
C'est Alien2/Doom3 qui ont lieu dans Die Hard 1, pour buter le boss de l'Exorciste, avec des clins d'œil à The Thing et Resident evil 4/5 ( vous verrez à la fin du film WTFesque...).

Alors wé, j'ai méga spoilé. Vous vous sentez dégoutés, trahis ? Félicitations, vous ressentez la même chose que moi, sauf que vous avez économisé le prix d'une place de ciné ^^ Elle vous permettra d'aller voir un film bien mieux réalisé, comme La Route par exemple.

Faudrait que je revois Rec 1 pour me laver de tout ça, et voir si mes interrogations de l'époque ont trouvé réponse dans ce 2nd opus. D'ailleurs, merci l'appel au Rec3. Limite ils auraient pu mettre une bande-annonce après le générique de fin, tellement c'est gros -_-
Rougenoirblanc
4
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le 27 déc. 2010

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Rougenoirblanc

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