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Un veuf s’achète une domestique et, en bon chrétien, l’épouse. C’est une méthode sûre et reconnue pour fonder un foyer. Et diablement efficace. Ni vu ni vu, il s’en retourne dans sa cabane au fond des bois. La jeune épousée a l’air des plus ravies, le mari aussi.

Grâce à des échanges réjouissants et un Mitchum et jubilatoire et délectable (et qui chante !), l’histoire prend rapidement forme. Tout au long du film, sont égrenées des ficelles plus ou moins évidentes, des métaphores plus ou moins subtiles, et pourtant ça passe tout seul. Le gamin ne sert pas seulement de faire-valoir et a une certaine influence sur le déroulement de l’histoire. Quant au personnage féminin, il ne s’en laisse pas conter !
En comédie qui se respecte, la morale est sauve et ils vécurent tous heureux au fond des bois, à repousser les attaques des Indiens et jouer de l’épinette (deux activités heureusement complémentaires).
Il n’empêche que j’aurais apprécié que ça finisse autrement ! Disons que si Rachel m’avait demandé mon avis, je l’aurais conseillée vite fait. Ou alors je n’aurais rien dit et, tel un puma planifiant une attaque de poulailler, me serait emparée de ma proie.

Je reconnais être quelque peu enthousiaste mais j’ai ri à plusieurs reprises, ce qui en ces temps de crise et de récession, de baisse du pouvoir d’achat, de hausse du prix des engrais et de révolution latente, est agréable et amène comme un zéphyr de joie de vivre au fond du seau, peut-être même du puits, où stagne, que dis-je, creuse et s’enfonce le monde moderne. Bon, il est tard, la tramontane s’en donne à cœur joie et me siffle aux oreilles, ça devrait servir d’excuse à ces dernières phrases. D’excuse valable j’entends, si jamais il en existe.

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le 12 nov. 2013

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Carnecruse

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