Un des premiers films de Cronenberg, ou l’on trouve déjà ce qui va marquer son cinéma quasiment tout le long de sa carrière: son obsession du corps et de ses transformations. Mais Rage, film d’un Cronenberg encore débutant est beaucoup plus épuré et brut que le reste de sa filmo qui sera plus maitrisé avec plusieurs couches de lecture. On est presque ici dans l’horreur premier degrés soulignée un peu trop à mon goût par une musique trop accentuée. J’ai trouvé particulier de découvrir ce film d’épidémie dans la période du COVID et de la polémique du pass vaccinal, même si pour le coup cet aspect du film est traité de manière très rapide. Mais ce qui m’a le plus intéressé c’est le fait de montrer cette jeune femme qui est devenue un danger pour ses congénères et qui est constamment sous la menaces de ses derniers, le côté prédateur des hommes qu’elle peut croiser et qui va se retourner contre eux et pour moi la grande réussite d’un film qui n’évite pas les sorties de route mais on l’on trouve des choses très intéressantes.