Murdock, je vais revenir et j'aurai votre peau!

Bon ici fini les héros traumatisés, on vient pour de la testostérone à fond le futal et casser du communiste. On oublie les tentatives de complexification du personnage pour livrer une brute qui va tout démolir sur son passage.

Tout d'abord, le film étant un succès, il est normal qu'une suite lui soit donnée. Mais surtout, on avait laissé Rambo sur un échec. Il fallait donc lui rendre justice. Pour "Rambo II", le changement de ton est radical. Après une introduction où l'on voit John Rambo casser du rocher en prison, le générique nous fait entendre le thème de Jerry Goldsmtih dans une version beaucoup plus dure. Le ton est donné, il y aura plus d'action.

Et le plus fort dans tout ça, c'est que "Rambo II" se permet même de faire d'une pierre deux coups, en réglant les comptes de l'Amérique avec ses deux démons du moment: le Vietnam et la Russie. Le scénario offre au héros la couverture de la rédemption.

D'ailleurs, tout est fait pour mettre en valeur la musculature hyper-travaillée de Stallone. La séquence où Rambo prépare son matériel avant de partir en mission est un digne exemple. De l'action, il y en a énormément et les scènes d'anthologies se suivent. Le passage où Rambo décime un à un les soldats russes rappelle beaucoup la scène de traque dans la forêt du premier épisode. Cette scène fonctionne bien mais il manque le suspens du précédent film. Il y a également le fameux duel entre les deux hélicoptères. Et pour finir, la vengeance de Rambo sur Murdock. Tous ces moments font de "Rambo II" un film extrêmement jouissif. Par contre, il touche aussi un sujet sensible: celui de récupérer des soldats américains toujours emprisonnés au Vietnam. D'ailleurs, Murdock personnifie les politiciens qui ont laissé leurs hommes dans ce pays.

Au final, "Rambo II" est un pur film d'action des années 80.