Ce cinquième et dernier (enfin pour l'instant, sait-on jamais) opus de la saga "Rambo", n'est au final pas si mauvais que ça ! "Au final" car j'ai entendu énormément de mauvaises critiques envers ce film et comme je ne suis pas un fan de la franchise, je m'attendais à réellement m'ennuyer ou en tout cas passer un mauvais moment. Nous retrouvons donc John Rambo qui s'est retiré dans son ranch en Arizona mais lorsque sa fille de cœur se fait enlever par un cartel mexicain, Rambo reprend du service. Bon voilà, ce n'est pas très folichon mais en même temps, à force de tirer sur la corde, les idées s'évaporent de plus en plus (et je précise par ailleurs que je ne suis pas de ceux qui pensent que "Rambo" est complètement dénué de sens, bien au contraire). Nous remarquerons par ailleurs que c'est le premier opus de la saga dans lequel le personnage ne part pas en guerre, ce n'était pas non plus vraiment le cas dans le quatrième opus mais enfin le film était construit de la même manière. Ici, hormis les scènes dans lesquelles il se bat au Mexique (pays d'ailleurs toujours diabolisé dans les films américains), Rambo affronte l'ennemi sur son territoire, dans son ranch aux États-Unis. Contrairement aux précédents films où il crapahutait dans la jungle et dans la boue, il est ici chez lui et ça promet d'être explosif ! En même, il faut dire que le personnage, tout comme l'acteur d'ailleurs, prend de la bouteille, on ne peut donc plus lui faire faire n'importe quoi. Malgré tout, cela ne fait pas comme dans un "Star Wars VII" par exemple où nous avions un Harrison Ford soufflant après trois pas, ici l'âge de l'acteur ne se fait franchement pas ressentir car il est correctement incorporé dans le scénario. J'avais un peu peur que certaines scènes tombent dans le ridicule mais finalement, le tout passe très bien et Sylvester Stallone est par ailleurs en pleine forme ! Même si le lieu de l'action peut paraitre anodin, cela induit en réalité un tout autre discours. Si les premiers films étaient très orientés politique et se penchaient sur la destruction psychologique qu'entrainait la guerre, ici, nous sommes devant un pur divertissement, ce qui le rapprocherait en ce sens le plus de "Rambo III". Le fait que Rambo jette son dévolue sur un cartel pourrait malgré tout renvoyer à un certain message politique ou en tout cas moral mais, personnellement, je le perçois plus comme un moyen de rallier le spectateur à la cause du personnage principal en prenant des ennemis qui sont à priori détestables pour tout le monde. Mais malgré tout, le film est tout de même un peu lent à démarrer, la seconde partie est très jouissive mais on s'ennuie un peu au début, ce qui est dommage. Certains passages sonnent également un peu nanar, notamment lorsque
Rambo arrache le cœur d'un des frères Martinez
, c'est vraiment poussé franchement. D'ailleurs, en parlant de ça, nous avons une violence qui est vraiment très présente et marquée et notamment avec des scènes bien gores qui peuvent au début paraitre surprenantes (mis à part le quatrième opus, la saga a toujours été très soft). "Rambo : Last Blood" n'est donc pas aussi marquant que le premier film mais reste en tout cas un bon divertissement.