Parce que de temps à autre, un film dénué de scénariste à son bord, ça fait du bien par où ça passe, j’ai donc jeté mon dévolu sur Rampage : hors de contrôle et le brillantissime The Rock (et ses muscles surnuméraires).
Bon, en vrai, j’aime bien Dwayne Johnson. Ce n’est sûrement pas l’acteur du siècle, mais il a un capital sympathie aussi balèze que ses bras et on sent que le gars s’éclate dans ce qu’il fait, même si c’est nanardesque à souhait. Donc, je ne dirais pas grand-chose sur sa prestation qui est à la hauteur de toutes celles que j’ai pu voir auparavant (Le Roi Scorpion, San Andrea, Skyscraper…).
D’autant plus qu’hormis la nana qui le suit partout (scientifique et braqueuse à ses heures perdues) qui est sûrement la seule à se prendre au sérieux dans le tas, tous les autres forcent le trait pied au plancher. Mention spéciale au duo de méchants qui nous rejoue la partition de Minus et Cortex, mais version humaine.
Pour la faire courte, on pourrait résumer le film comme suit : une multinationale entame des recherches génétiques dans le but de créer la super arme de destruction massive basée sur les portions d’ADN les plus badass du règne animal. Manque de bol, alors qu’on rapatrie les échantillons fonctionnels à la maison, la Poste éparpille les colis et l’arme se répand au petit bonheur la chance sur la planè... aux Etats-Unis, infectant au passage le meilleur pote de Dwayne Johnson : un gorille albinos à l’humour digne d’un adolescent de 16 ans.
Vous la sentez venir la montagne d’incohérences qui, si on était sérieux cinq minutes, flanquerait tout le scénar par terre ? Rassurez-vous, ce film n’est pas sérieux pour deux sous donc vous pouvez respirer (ouf !).
On passera donc sur cet ADN de souris épineuse égyptienne capable de fusionner avec celui d’un alligator (le loup et le gorille encore, on reste dans du mammifère donc y’a moyen de moyenner). On passera également sur le fait que le loup est plus grand que le gorille au final. Sur le fait qu’un seul alligator soit touché par le gaz chargé en virus alors que la capsule tombe au milieu du bayou (où il doit y avoir douze alligators au centimètre carré…). Sur le fait que le loup survive à un double-coup de pales d’hélicoptère. Sur le fait que les trois bestioles détruisent des chars d’assaut une patte attachée dans le dos, mais qu’ils galèrent à défoncer une antenne radio. Etc.
Je glisserai personnellement sur l’humour rase-bitume et grossier qui ne fait rire que Dwayne Johnson et son copain poilu.
En fait, je pense que le seul truc à garder en tête, c’est que l’alligator est méchamment classieux.
Voilà.