Première incursion dans le cinéma japonais de ce cinéaste tant reconnu. Il faut bien savoir que tout ce qui touche au cinéma étranger en particulier le cinéma chinois, japonais, et coréen éveille ma curiosité mais également d’autres. Je n'avais pas d'attente particulière envers celui-là mais je savais néanmoins le statut reconnu de ce dernier.
L'intrigue s'inspire de la tragédie Le Roi Lear, la pièce de William Shakespeare. Au cœur du Japon féodal du XVIème siècle ravagé par la guerre, le vieux seigneur Hidetora Ichimonji décide de partager son fief entre ses trois fils pour finir ses jours heureux et en paix. Mais les dissensions entre les trois frères plongent rapidement leurs familles, leurs foyers et la région dans le chaos.
L'ensemble est lent, long, parfois joliment contemplatif et atypique, mais tout de même assez captivant en tout cas pour moi, tant l'œuvre si particulière attire notamment par son charme visuel.
Le côté intimiste fonctionne parfaitement et intrigue beaucoup avec pour ma part notamment les séquences pour ceux qui ont vu le film, entre les personnages de Jiro Masatora Ichimonji et la perturbante Kaede. La violence présente est stylisée et superbement filmée de manière directe tout comme les scènes de batailles.
Ce qui manque beaucoup à ce film c'est une bande son plus présente qui ici est beaucoup trop minimaliste de Tōru Takemitsu pour embellir l'ensemble. Elle reste cependant bonne et atypique mais du coup étant donné son manque de présence ça entraîne malgré tout à l'ennui.
Le casting japonais est excellent avec Tatsuya Nakadai qui dérange beaucoup, Pîtâ (aussi nommé Shinnosuke Ikehata), Akira Terao, Jinpachi Nezu, Daisuke Ryu, Mieko Harada, Hisashi Igawa, Masayuki Yui tous très bons.
Akira Kurosawa signe ici son 28ème long métrage et montre une maîtrise impériale de la caméra avec beaucoup de plans exceptionnels.
Pas totalement emballé par l'ensemble mais j'ai néanmoins apprécié le film sans y avoir vu le chef d'œuvre constaté par d'autres, ce qui par conséquent ne me fait donc pas rentrer dans le rang.
Ma note : 7/10 !

Black-Night
7
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le 12 févr. 2017

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Black-Night

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