Lente et souvent cérémonieuse, la tragédie peut rebuter tous ceux qui ne sont pas sensible au cinéma contemplatif japonais. On sent toute la minutie d’un long travail préparatif dans la scène la plus anecdotique en apparence, ou dans la plus infime description d’une personnage secondaire. Le choix des couleurs des personnages retient toute notre attention : argent et blanc pour le père, jaune pour le fils ainé, rouge pour le deuxième et bleu pour le plus jeune.Parfois d'une beauté à couper le souffle, des tableaux où domine le rouge sang mêlés d'étendards multicolores se dessinent sous nos yeux fascinés. Les scènes de batailles, celle de l’incendie du château , la réflexion qui se dégage sur la volonté de pouvoir, la vieillesse et la solitude, le spectacle d'un monde qui se décompose venant en contraste avec un lyrisme réduit au minimum, donnent une grandeur presque inégalée à cette épopée dans le contexte par ailleurs déclinant de la décennie 80.