I am a lonesome poor Cow Boy.
Au début, Gore Verbinski patine un peu dans le semoule tandis que Johnny Depp po...llue le personnage de Rango par son jeu excessif et lourdingue (la référence à Las Vegas Parano appuyant d'ailleurs le parallèle avec l'acteur). Et puis, comme par magie, le récit décolle dès lors que Verbinski décide de rendre hommage au western et à l'esprit de l'Ouest. La quête initiatique campbellienne de ce caméléon à chemise rouge devient alors vraiment passionnante tandis que l'hommage et le respect des codes du Western flattent la rétine et touchent droit au cœur. Comme pour le True Grit des frères Coen (toute proportion gardée), Verbinski aborde la fin d'un mythe et de ses icônes avec poésie et mélancolie. Saluons également le travail FORMIDABLE du studio ILM qui réussit ici à repousser encore plus loin la beauté de l'animation 3D au cinéma. Les textures, sont sublimes, la gestion dynamique des couleurs est fantastique et les animations sont d'une fluidité et d'un réalisme bluffant. Je n'y croyais pas plus que ça pour du Verbinski et je dois dire que j'ai été agréablement surpris pour ne pas dire totalement conquis (et puis en plus dans le film, on voit Dieu alors imaginez comment je suis conquis)