En 25mn, Spielberg nous montre pourquoi il est Spielberg : Il campe un monde d'anticipation, le fil principal de l'histoire à venir avec tous les éléments que l'on doit savoir pour comprendre la suite et présente ceux qui vont nous accompagner dans cette quête virtuelle dans un monde ultra référencé avec une efficience folle. Aidé par des moments d'action toujours lisibles (Bay, si tu nous regarde...), le film décolle réellement pour devenir trépidant, il est juste dommage que l'intensité hallucinante de la course impose au film un maître-étalon que le reste du film n'atteindra pas à nouveau, semblant décroître au fil des épreuves pour obtenir les clés. Le film parvient tout de même à mêler les intrigues digitales effrénées et les équivalents en mode réels en les rendant aussi intéressants à suivre, au milieu d'un fan service impressionnant.
Dommage qu'après un tel spectacle, parfois à la tonalité sombre, Ready player one se termine avec une note un poil trop tendre (comprendre pour les enfants), façon punir le méchant en lui assénant un coup de poing. décalage, comme si Spielberg n'avait pu tranché entre le grand spectacle pour trentenaires geek et le divertissement pour les plus jeunes qu'il produisait à ses débuts avec Amblin.