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Ready Player One est une pure merveille cinématographique. Une espèce en voie de disparition. Un résumé parfait de notre société et du monde qui nous entoure, juxtaposant sans cesse les adeptes et les ennemis d'un univers controversé sans être explicite, libre à chacun de se faire son avis. Il s'agit du vidéoludique.
À l'image d'un trésor planqué en haut du grenier, ce blockbuster mémorable est une véritable histoire d'amour sur tous les plans, doublé d'une leçon de cinéma.


Le nombre de références culturelles à l'écran est tout simplement époustouflant, cinéma et jeu vidéo confondus, sans jamais basculer dans l'indigestion. Un équilibre absolu pour nous divertir et nous faire kiffer du début à la fin, tels des jeunes boutonneux dans l'esprit.
D'abord l'eau à la bouche avec une course démente, bien au-delà de l'utopie "madmaxienne", qui nous cloue littéralement au siège baquet ! Pardon, je voulais dire au siège de la salle de cinéma, je croyais être en train de jouer à Burnout l'espace de dix minutes.
Pour terminer en beauté avec une bataille spectaculaire et titanesque d'avatars virtuels, un rêve d'enfant qui nous laisse comblé de joie et d'une sensation de satisfaction qui prouve qu'on s'est réellement amusé comme des gosses.
En passant, bien entendu, par bon nombre de séquences dignes des illuminations les plus déjantées et flamboyantes du réal', que les cinéphiles et gamers avérés savoureront d'autant plus que les nouveaux-nés dans le domaine.


SAVE IN PROGRESS...


Là où Luc Besson et Jake Kasdan ont échoué, l'un avec un Valérian où l'on reste sur sa faim car trop de retenues et l'autre avec un remake fade et sans âme du fabuleux Jumanji de 1995, et Drew Goddard qui s'était contenté d'un bref délire à la fin de son film La Cabane dans les bois, Spielberg nous fait cadeau d'un spectacle ahurissant résumant en une paire d'heures des décennies d'histoire depuis les débuts du jeu vidéo jusque dans un futur probable.
Une fantasmagorie jouissive remplie de bons souvenirs et d'émotion tangible, un cocktail détonant à la sauce geek d'un chef septuagénaire, l'âme d'enfant toujours encrée au plus profond de son cœur. Son amour pour le cinéma est inaltérable et intemporel.


Jouer est le maître mot du film, reprenant la citation de Pierre de Coubertin, pour savourer sa victoire il faut s'amuser avant tout. Jouer est plus important que la victoire ou la défaite. Steven réussit avec son film à nous amuser autant qu'avec un jeu, les yeux larmoyants de bonheur.
On sort de la salle avec l'impression de n'avoir pas gagner, un étrange sentiment d’inaccomplissement mais tant pis, ce n'est pas grave. C'est peut-être le but après tout. Tout ce qu'on désire par dessus tout c'est se réjouir, encore et encore, revoir le film juste pour le plaisir de regarder, honnêtement.


SAVE IN PROGRESS...


Le film est-il un long-métrage ou une oeuvre vidéoludique ou les deux ? On se questionne face à l'écran de la même manière que Parzival demande à son créateur : "qu'est-ce que vous êtes ?". Mais on ne sait pas avec exactitude, c'est ça qui est sublime et magique ! Un pari plus que réussi par son réalisateur qui ne cesse de nous faire rêver et voyager depuis notre enfance.


Là où s'arrête le quatrième mur, le réalisateur découvre la singularité du cinéma, un trou sans fin d'imagination et d'onirisme, de la même façon que Cooper dans Interstellar afin de transcender l'amour, ce sentiment sans limite, capable de tout. Spielberg ressuscite l'essence même du cinéma comme son retour à la vie des dinosaures dans son brillant chef-d’œuvre de 1993. Bravo Steven et merci infiniment de nous fasciner par tant de virtuosité !


THANKS FOR READING ! EASTER EGG IS YOURS ! ;)
END

Créée

le 1 avr. 2018

Critique lue 206 fois

4 j'aime

Freddy_Krudette

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