Pour sûr, cette oeuvre est réussie en tant que film. Elle arrive à nous immerger en moins de temps qu'il ne faut pour le dire dans ce bidonville que sont "les piles". De même pour l'Oasis, le monde virtuel géant star de ce futur improbable. Les références pleuvent comme s'il en tombait, et encore, je ne suis pas allé décortiquer les plans foisonnants, me contentant la plupart du temps du premier plan.
Cependant, les références en question ne sont pas les mêmes que dans le bouquin, autrement plus pointu et plus vintage. Par exemple, aucune mention du jeu vidéo Joust, qui prend une certaine place dans le livre. De même, je ne me souviens pas de la course du début ni de la "médiathèque Hallyday", qui est sans doute un raccourci commode pour faire rentrer la réflexion du héros.
Heureusement, les allusions bizarres sur la masturbation ont été effacées, c'est bien là le seul problème du bouquin, outre qu'il est vraiment très, trop vintage. (Nintendo, Sega, NEC, Sony ou Microsoft par exemple ne sont pas ou à peine évoqués, moins le Masterchief bien visible dans le film)
Somme toute c'est un bon divertissement, même si certaines péripéties du livre ont été chamboulées ou supprimées. De plus, l'aura de certains personnages comme l'avatar d'Hallyday sont plus grandiloquentes que pénétrantes, car le support papier est bien mieux utilisé par Cline que le support visuel par Spielberg. C'est peut-être aussi faute au média, mais compte tenu de la tâche imposée, Spielberg s'en sort étonnamment bien.