Steven Spielberg revient en cette année 2018 avec Ready Player One, un film s’appuyant sur l’univers du jeu vidéo. Nous sommes en 2045 (dans le futur donc, mise à part pour les éventuels lecteurs qui découvriront cet article à partir de 2045…) où la vie réelle est devenue pour le moins inintéressante pour les êtres humains. Ceux-ci préfèrent passer le plus clair de leur temps dans l’OASIS, sorte de réalité virtuelle ultime où un monde tout entier s’offre aux utilisateurs. James Halliday, créateur de cet univers décédé depuis quelques années a créé trois épreuves presque impossibles où l’on gagne des clefs dans le but de remporter l’easter egg qui permet de devenir propriétaire de l’OASIS. C'est ainsi que le jeune Wade Watts, aidé par plusieurs amis virtuels (puis réels) va tenter d'obtenir cet artefact avant la société IOI qui le veut également pour prendre le contrôle du jeu.


Quoique traînant un peu en longueur avec près de deux heures et demi, beaucoup de points positifs : la bande son est très agréable, le montage est très dynamique et la grande majorité des plans sont très bien cadrés, le jeu d’acteur n’est pas mauvais, … Mais la qualité principale du film, ce sont bien évidemment les effets spéciaux. L’esthétique, le design du monde et des personnages et les animations sont tout simplement bluffant : c’est juste Ma-gni-fique. Tout est réussi dans les parties en images de synthèse… ça m’a vendu du rêve, pour parler comme les jeunes banlieusards des années 2000.


Ce qui m’a également plu dans ce film, c’est le nombre incroyable de références à la pop culture : personnages de films, de jeux vidéo, de comics (et sûrement certains que je n’ai pas reconnu), … on a le droit à (presque) tout : Batman, King Kong, Freddy Krueger et j’en passe. Mais il y a UNE scène qui dépasse tout ce qui est réussi dans le film : la scène hommage à Shining. Sans détailler cette scène pour ceux qui n’ont pas vu un des deux films (voire aucun des deux), c’est tout simplement le moment où Spielberg dit au spectateur : « Voilà mon gars, ça c’est du cinéma. » Elle est parfaite : chaque plan, chaque effet de montage ou de cadrage est parfait… PARFAIT.


Mais rassurez-vous, jeunes (ou pas) lecteurs en recherche d’insultes et de défauts : il y en a tout de même ! On a droit à une romance qui, en plus d’être inutile, est mal foutue. Elle est bâclée, pas assez développée et du coup… on n’en éprouve pas grand intérêt. C’est un peu le même problème avec toutes les parties du film se déroulant dans le monde réel… Finalement, on ne sait pas grand-chose de ce monde où vivent ces personnages qui se plaisent à en échapper grâce à l’OASIS. C’est un peu dommage, mais je suppose qu’un film de trois heures aurait été moins digérable pour la plupart des spectateurs (gardons à l’esprit qu’il s’agit d’un film tout public et visant sans doute les jeunes ados).


Pour résumer, Ready Player One, avec ses défauts et ses qualités nous mènent à penser comme les humains de 2045 : avec d’excellentes parties dans le monde réelles et des parties plus bof dans le monde réel, pas étonnant que tout le monde trouve que l’OASIS est mieux !

HoochOnTheMoon
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de Steven Spielberg

Créée

le 5 juil. 2018

Critique lue 123 fois

HoochOnTheMoon

Écrit par

Critique lue 123 fois

D'autres avis sur Ready Player One

Ready Player One
Sergent_Pepper
6

The grateful eighties

Le blockbuster a toujours indexé sa hype sur les évolutions technologiques : en essayant d’en mettre plein les yeux à son public, les équipes ont révolutionné d’abord d’inventivité, puis de moyens,...

le 29 mars 2018

161 j'aime

26

Ready Player One
Behind_the_Mask
10

Spirits in the Material World

Que dire ? Que dire à part "C'est génial !" Que dire à part : "Il faut y aller putain ! Que dire à part : "Wouha !" Un petit "Merci Steven ?" Certainement. Car Ready Player One, c'était un fantasme...

le 28 mars 2018

142 j'aime

42

Ready Player One
Gand-Alf
8

Insert Coin.

La nostalgie, c'est quand même bien pratique. Ca nous offre l'occasion de nous replonger avec émotion dans nos vieux souvenirs d'enfance ou d'adolescence, de les enjoliver au passage et de pouvoir se...

le 9 avr. 2018

103 j'aime

23

Du même critique

Suicide Squad
HoochOnTheMoon
6

Pas si décevant que ça, finalement

"Comment ça il a bien aimé Suicide Squad ? Comment peut-on aimer ce film ? Il est nul." C’est peut-être ce que certains ont pensé en voyant le titre de cette critique et la note attribuée au film...

le 17 déc. 2016

2 j'aime

One Punch Man: A Hero Nobody Knows
HoochOnTheMoon
3

Ce jeu est nul, un poing c'est tout.

Lorsque j'ai vu qu'il existait un jeu de combat One Punch Man et vue la qualité de l'anime, je me suis laissé tenté. Et quelle déception au bout d'à peine une heure de jeu : gameplay rigide, faible...

le 8 sept. 2021

1 j'aime

WandaVision
HoochOnTheMoon
7

The Truman Show avec des super-héros

WandaVision est la première série du MCU qu’on peut qualifier de « nouvelle génération », ou prenant place suite aux événements du film Avengers : Endgame (qui aurait pu être la fin de...

le 15 mars 2021

1 j'aime