Les roboxeurs, avenir de la boxe?

J'étais plutôt assez mal placée pour donner mon avis sur un film de robots, vu que j'ai refusé d'aller voir Transformers 1, 2 et 3... Mais bon, Hugh Jackman, c'est toujours un bon argument pour que je bouge mon cul dans une salle d'avant-première. Pour les mecs, il y a Evangeline Lilly, atout également non négligeable. Si on ajoute à ça une anticipation du futur proche (2020 à peu près) ainsi que des robots qui boxent, plus un mini-Bieber de 11 ans pour les gamines, on peut le dire, toute la famille peut aller voir ce pop-corn movie sauce Disney.

Charlie Kenton (Hugh Jackman) est un ex-boxeur sur le retour qui a profité de la montée des combats de robots pour se reconvertir dans ce domaine, machines créées en 2014 afin de remplacer petit à petit les combats de boxe humains. Seulement voilà, entretenir un robot qui se fait dézinguer la gueule à la moindre occasion (en scène d'entrée, par un taureau dans une corrida façon texane), ça coûte cher. Déjà endetté jusqu'au cou, Charlie récupère de surcroît son gamin de 11 ans, Max (Dakota Goyo, déjà vu dans Thor) qu'il avait abandonné tel un vulgaire chaton sur l'autoroute chez sa mère (la mère de l'enfant, pas la sienne de mère – la précision est importante pour que tout le monde comprenne), et part sillonner les routes des États-Unis à la recherche de combats pour son robot.

Ce qu'il faut également savoir, c'est que Spielberg, qui produit Real Steel via Dreamworks, a eu cette idée de long-métrage à partir d'un épisode de la 4ème dimension (The Twilight Zone) lui même adapté d'une nouvelle de Richard Matheson (Je suis une légende, The Box)

Vous vous en doutez, derrière les histoires de robots qui se tapent sur la gueule se dessine le fameux trip father and son issue1 en toile de fond. Comment pardonner à un père une absence d'éducation tellement il est à la ramasse ? (sujet évoqué de façon beaucoup moins ludique et radicalement différente dans Somewhere de Sofia Coppola). Pourquoi grandit-on plus vite et est-on plus mature quand son padre est un véritable douchebag ? Et c'est bien là la grande force du film : malgré l'aspect blockbuster bourrin et futuriste, il reste une place pour l'émotion et la sensiblerie, même si c'est dans une moindre mesure.

Conclusion, si vous aimez les robots super bien designés et la 3D archi réaliste de Dreamworks (je parle du concept 3D, pas de la visualisation des films avec lunettes 3D que je ne recommande pas), courrez-y, si vous avez des « father issues » aussi, encore plus si vous aimez Justin Bieber (Dakota lui ressemble beaucoup) et la danse, parce que le robot héros n'a strictement rien à envier à Usher.