Film chaud pour une guerre froide

Le duo Lawrence (Jennifer et Francis le réalisateur, aucun lien de parenté) revient avec un nouveau film après la saga "Hunger games" qui les a chacun propulsé au rang de star dans leur métiers respectifs. Le souci avec ce genre de saga, c'est le risque d'être cantonné aux teen-movies. Du coup ils reviennent là où on ne les attendait pas, puisque "Red Sparrow" est l'adaptation d'un roman d’espionnage écrit par un ancien espion américain. Et le film prend à contre-pied tout le monde.
Long (2h20), peu de scènes d'actions pures (juste ce qu'il faut), mais surtout ultra-violent et ultra-sexuel puisque JLaw interprète une espionne (malgré elle) qui doit utiliser ses charmes afin de faire tomber les espions adverses. Et le film le fait sans détour ni gratuité, avec nudité crue et scènes de torture difficilement soutenables. Ce n'est pas non plus Saw ou Basic Instinct, mais franchement sur un film assez grand public c'est vraiment rare pour être souligné.
Le script se concentre surtout sur le jeu de faux semblants des 2 espions, comme une partie d’échec psychologique parfaitement orchestrée et haletante jusqu'au bout. Ou comment cette femme brisée par la vie va tenter de sauver sa peau au milieu d'un jeu politique trop grand pour elle. On regrettera peut-être l'utilisation de l'anglais à la place de la langue russe (ce qui fait perdre en crédibilité) mais cette concession de studio (les américains veulent des films dans leur langue) n'est pas grand chose face à la rigueur du reste qui ose ce que peu de films de studios ose actuellement.