WTF ?!

Parfois c’est comme ça, une pépite apparaît dans le terreau pas toujours fertile du cinéma d’horreur. Et la surprise est de taille à la vue du rayonnement bluffant de cette dernière, particulièrement dans un contexte moribond marqué par une année 2020 terriblement décevante pour le cinéma.

Relic est une vraie merveille. Les qualités sont évidentes et m’ont convaincu plus encore au fur et à mesure que le film progressait. L’horreur n’a pas besoin de jumpscares faciles et attendus pour vraiment effrayer. Une bonne ambiance suffit, encore plus quand un côté « grand n’importe quoi » termine un film maîtrisé de bout en bout. Incroyable même que Relic soit le premier film de la réalisatrice, qui s’écrit déjà comme une réalisatrice à suivre car dotée d’un énorme potentiel.

Relic traite de la vieillesse, de la solitude, des sujets qui de base se veulent angoissants. Encore plus pour quelqu’un comme moi qui a une angoisse profonde de la mort. Par son parti pris de proposer un huit clos féminin dans une demeure isolée, vaste et labyrinthique, je crois que le film ne peut plaire à tout le monde compte tenu du rythme relativement lent. L’atmosphère oppressante du film laissant beaucoup d’interrogations en suspens pour lesquelles le spectateur doit par lui-même chercher les réponses. Je n’ai pas tout compris dans le film, me laissant ce sentiment agréable de ma propre interprétation. Et ça fait du bien de ne pas être pris par la main.

Lent donc mais pas ennuyant, car le rythme progresse de façon continue avant de partir dans un final incroyable et terriblement prenant. La fin est terrifiante et parfaitement réussie. Le déferlement de violence physique et psychique écrase littéralement les personnages dans une horreur qui n’a plus de visage, et in fine, les spectateurs dans leurs fauteuils.

9/10.