Voir Rencontres du troisième type, c'est un peu comme retomber en petite enfance et se faire lire une joli conte de fée par sa maman pour s'endormir. Regarder ce film, c'est aussi vivre la plus belle représentation qu'ait faite le cinéma du fantasme du fan d'ufologie, à savoir voir des apparitions étranges, LES rencontrer et même pourquoi pas partir avec eux tant qu'on y est...
Moi qui lis quelquefois la revue Top Secret entre deux Playboy et qui aime zoner sur les sites conspirationnistes, je peux vous dire que ce film me vend du rêve comme rarement. Mieux, l'émerveillement de la première fois est toujours intact, même après plusieurs visionnages. Vous l'aurez compris, la Magie avec un grand M, c'est clairement la force de ce film plein de mystère et de frisson.
Bientôt 40 ans après sa sortie, le film de Steven Spielberg n'a pas pris une ride. Rien de kitsch ici, les jeux de lumière sont toujours aussi efficaces et les vaisseaux ont toujours de la gueule, sans oublier non plus le fameux thème musical culte de John Williams qui fait toujours son petit effet. Ce film est le parfait exemple que l'on peut raconter une histoire de science-fiction efficace et prenante en optant pour la simplicité et même une certaine forme de naïveté. On est loin des aliens systématiquement belliqueux et destructeurs d'aujourd'hui. Les réalisateurs de blockbusters devraient en prendre de la graine...
Il y a quand même un truc qui me chiffonne à chaque visionnage. J'ai beaucoup de mal à croire que le héros abandonne finalement sa femme et ses enfants pour partir avec les visiteurs. Quel lâche ce premier type... Je veux bien que Spielberg soit le précurseur des familles décomposées au cinéma, mais là c'est abusé... Où est la morale ?
Rencontres du troisième type est un classique absolu du genre qui se complète admirablement bien avec E.T. l'extra-terrestre, l'autre chef-d'œuvre de cette époque bénite de la science-fiction intelligente. Je ne saurais dire lequel des deux je préfère, autant j'adore pleurnicher devant les scènes émotionnellement surpuissantes d'E.T., autant je trouve celui-ci indéniablement plus magique.