Rencontres du troisième type est le genre de film cultissime que l'on se sent obligé de voir au moins une fois dans sa vie. Un peu comme E.T ou les dents de la mer. Tout le monde connaît Spielberg, tout le monde connait ses histoires et si elles sont aussi connues et reconnues, ce n'est pas pour rien.
Alors ma culture générale m'a quelque peu contraint à regarder ce monument du film d'extra-terestres. Parce que la seule image que j'avais en pensant à ce film, c'était celle d'un gars se prenant un moche coup de soleil d'un côté du visage, et que c'était tout de même un peu moyen avouons le.
C'est donc pleine de bonne volonté -quoi qu'un peu sceptique- que j'ai entamé mon visionnage.
À vrai dire, étant un peu fatiguée, le début du film m'a parut un peu long. Spielberg s'applique à planter le décor, à faire naître un phénomène planétaire inconnu sur lequel plane l'espoir ou la crainte d'apparitions d'OVNI et de phénomènes inexpliqués. L'ONU est sur le coup, les militaires un peu sur les dents, les scientifiques se grattent la tête avec enthousiasme. Le tout est bien amené mais vu les critères du cinéma actuel, il faut un petit temps pour s'accorder à ce rythme qui est certes un peu lent mais pas désagréable quand on y regarde de plus près.
Pas désagréable non plus, la descente dans ce qui sombre être une forme de folie du personnage de Roy, de plus en plus obnubilé par son expérience inexpliquée et cette forme conique qu'il peine à reproduire jusqu'à frôler la crise psychotique. À mesure que son obsession croît, plus rien n'existe autour de lui. Plus rien ne compte, plus rien n'a de sens mis à part lors de quelques moments de lucidité. Dreyfus incarne à merveille cet homme normal dévoré petit à petit par sa rencontre avec ces OVNI et sa quête s'avère aussi bien construite qu'intéressante à suivre.
Mais le vrai moment grandiose du film, celui qui, je dois l'admettre, m'a fait regretté de ne pas l'avoir vu au cinéma, est celle de la première séance de parlotte avec les aliens. Choisir la musique comme mode de communication était une idée sensationnelle de la part de Spielberg, et sacrément plus envoûtante que les mathématiques ou autre. Un langage universel et enchanteur qui rend la scène d'échange entre humains et aliens époustouflante.
Rien que pour cette scène et la suivante, le film vaut le coup d'être visionnée. De grand moments plein d'émotion orchestrés avec brio pour nous faire vibrer des pieds à la tête. De quoi justifier la réputation du film.
De plus, le film est visuellement très réussi lorsqu'il s'agit des phénomènes extra-terestres. On nous en montre peu, dans des halos de lumière, en contre-jour, mais la chose n'en rend ces êtres que plus mystérieux, que plus magique. Trop de détails tue trop souvent la magie de ce Ue l'on veut montrer. Certes Spielberg fzit le choix de silhouettes plutôt basiques, des hommes de Roswell un peu cliché, mais il s'applique à ne pas nous en montrer de trop et c'est tant mieux. Inutile de gâcher le spectacle son et lumière (bravo et merci au passage à John Williams) par une image trop précise d'une race inconnu opérant un premier contact.
Rencontres du troisième type est donc un film méritant sa réputation de film culte, traitant des extra-terestre certes mais mettant en scène des personnages humains intéressants et bien interprétés.
Très bien mis en scène, il offre de magnifiques moments tant visuellement qu'au niveau de la musique.
Un film à voir au moins une fois pour émerveiller les grands et les moins grands.