On a trouvé du sang de moustique pour construire des dinosaures !

Allons-y chronologiquement.

Tiens, ça commence bien, voilà deux Japonais qui se challengent sur le nombre de zombies abattus dans la soirée, en japonais, bien entendu. Je trouve que ça - les personnages complètement secondaires qui parlent une langue étrangère avec des sous-titres en guise d'intro de film - donne un style qui est certes relativement assez utilisé mais principalement que dans les bons films - comme les mineurs qui s'écrient en espagnol quelque chose comme « Euréka ! Euréka ! On a trouvé du sang de moustique pour construire des dinosaures ! » dans Jurassik Park, par exemple.

En effet, les deux prochaines heures de scénario sont globalement prévisibles à partir de ce moment, ou presque. Sans que ça ne déplaise forcément, on reconnait très évidemment les différentes inspirations du film, pour ne citer que le « Ahah j'aurais pu apporter un lance-roquettes mais j'ai préféré seulement prendre l'épée - c'était plus léger, mon dos se fait vieux », le « Je me lance de dos à travers la vitre du Xe étage en tirant vers la caméra, un uzi à la main - mon médecin m'a dit que le sport était bon pour mon dos », le « Je me téléporte juste à côté pour esquiver des balles en gardant ma pose lissée dans mon complet noir » ou le « Salut, je fais 13 pieds et je sors de tout droit du film Silent Hill - pardon, je voulais éviter de citer des sources ».

Je me suis toujours questionné sur l'origine des pouvoirs psychiques à la Mew Two d'Alice, qui apparaissent seulement dans le 3e volet si je ne me trompe, et je déplore qu'on en apprenne pas plus dans ce 4e (outre le fait que c'est le virus T qui les lui fournissait). Heureusement pour nous race humaine pas encore infectée, Alice est la seule t-infected à en (avoir) posséder (é).

Certaines scènes sont, disons, peu appropriées au récit et complètement dépourvues de grande logique. On comprend difficilement - attention, spoil dans cinq mots - l'origine des Alices clônes et leur pertinence dans l'attaque de la base japonaise (non mais, pensez aux deux gars cités plus haut, avait-on vraiment besoin de 15 Alices pour les éliminer ?). Après, je ne sais pas si c'est une référence cachée aux jeux, je n'y ai pas beaucoup joué, mais ça reste un peu étrange.

Le petit passage philosophique est très apprécié, étant un des passages les plus intelligents du film, « De la reconnaissance. Pour m'avoir rendu mon humanité. » Et puis un gros « Boom », pour clore et oublier cette belle séance de dialogues. Les rappels aux précédents volets sont aussi assez sympas, mention au carnet et à l'hélicoptère d'Umbrella dans le cimetière aérien d'Arkadia.

Le point le plus dérangeant, hormis le fait que ce dernier est récurrent, est l'oubli des profondes lois qui régissent la logique. Aussi simplement que le frère qui reconnait sa soeur « par magie » après s'être approché de trois pieds d'elle (« Oh pardon je ne t'avais pas vu avant »). Ou le noir miraculeusement vivant alors qu'il s'était fait prendre de dos, parce que... Allez savoir. Ou le fait que la prison qui leur servait d'abri soit ainsi depuis, quoi, quatre ans ? Et le prisonnier, il est resté enfermé là tout ce temps ? Les zombies ont pris précisément ces quatre années pour creuser le sol et simultanément détruire la porte ? Ok.

Ce film est frustrant. « Nooon, je ne voulais pas que la fille meurt, même si c'était forcément elle qui se ferait prendre », « Nooon pourquoi le militaire se faire descendre par le truc hautain artiste - que je hais ce type - qui se prend pour le sommet du monde » ne sont que deux exemples des pensées eues pendant des scènes vraiment frustrantes. Ce qui, je trouve, les rends à ce point frustrantes, est la banalisation de la mort chez les autres personnages. Ils s'en foutent. « - Où est le chinois ? - Il... - Ah ok, continuons. »

« C'est un piège d'Umbrella » est une réplique magnifique dont je n'ai su comprendre le sens en regard de la complète ignorance de cette dernière de la part des personnages, qui coûte que coûte rentrent bien profondément dans ce piège. C'est à ce moment qu'on peut voir la réflexion « Mais voyons, pourquoi ai-je l'impression que tous les méchants qui dirigent Umbrella Corporation sont pareils » nous traverser l'esprit. Le reste est aussi prévisible. Milla Jovovich et le nom du personnage (Alice, call me Alice - ça fait presques James Bond, sans le James) valent la note de 6, à mon sens.

L'absence de fin. Ce point vaut son paragraphe.
Qarnage
6
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le 27 sept. 2010

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Qarnage

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