Enfin est venu pour moi l’occasion de parler du second opus de la saga resident evil, quasi unanimement considéré comme le pire de la série (ce qui faux, le 4 le surpassant maintenant, et de loin). Si le premier opus se révélait être un actionner horrorifique bavard et prétentieux (on cherche à éteindre l’ordi, puis en fait on morfle tellement qu’on retourne le rallumer… Wagaaa !), bienvenu dans le vidage de chargeur en mode décomplexé. C’est simple. Y a un truc qui bouge, et là un type arrive et tire dessus. Soit on a de la chance, on le connaît parce qu’on l’a déjà vu avant, soit on le découvre, et ça devient une intrigue parallèle. Resident Evil 2 ne brille pas par sa cohérence. Lors de la séquence de l’accident de camion, ce dernier continue comme si il n’avait rien senti de l’accident. De même, on se demande comment en 13 heures Umbrella Corporation a réussie à ériger un mur en béton de 15 mètres de haut sur 3 mètres d’épaisseur entourant toute une ville de taille moyenne, qui plus est sans alerter les médias mondiaux. Car les médias intérieurs à la ville n’arrêtent pas de relayer des infos sur la progression des zombies, et on se demande bien comment ça se fait que le monde ne soit vraiment pas au courant, vu que le courant, la radio et le téléphone sont toujours opérationnels. Donc, c’est le bordel sans la moindre cohérence, mais le film se met bien vite à lorgner dans la direction promise : le pow pow pow à la texane ! Très, vite, on se retrouve avec 3 groupes qui évoluent dans la cité infestée de zombies, tirant à tous les coins de rues en gueulant comme des porcs, histoire d’en rameuter un peu plus. Et vas-y qu’en 20 heures de contamination, un prêtre a déjà attaché sa sœur zombie et a commencé à la nourrir avec des morceaux de cadavres. Et vas y que Alice trouve une armurerie intacte et non verrouillée (purée, c’est le genre de magasin pris d’assaut dès que ce type de crise déboule) ! Bref, le film se révèle aussi mal foutu que ses prédécesseurs, mais au moins, il livre son quotas d’action. Avec des guns fight toutes les 5 minutes, il peut au moins être sûr d’offrir de l’action j’me-la-pète régulièrement, et au moins, on ne va pas trop se faire chier. En plus, il ressemble enfin à un jeu vidéo, ce film, en bourrinant sans arrêt avec de vagues objectifs de missions et un gros boss final plutôt marrant qui déambule dans la cité en défonçant tout ce qu’il voit. En nous offrant en prime des séquences nanardes à mourir de rire (les militaires qui sautent sur le toit d’un immeuble et risquent leur vie pour buter 20 zombies et sauver une jeune femme… qui se suicide la seconde d’après en ayant été mordues… Trop deg !), seul ce film peut honnêtement porter la marque du spectacle régressif qui ne se prend pas le chou à nous concocter une histoire vaseuse. Si le ton prétentieux revient parfois à la charge (le final Alice- Némésis, autant nanar qu’improbable), le spectacle est si bancal qu’il parvient presque à devenir attachant au vu des étrons que sont ses frères et sœurs. Après, c’est un film de l’écurie Anderson. C’est mal filmé, mal monté, mal éclairé, mal mis en musique… Mais dans une saga pas vraiment en odeur de sainteté, ce second opus, en étant le plus pourri, parvient à devenir le meilleur d’une saga qu’on espère voir se clore rapidement.
Voracinéphile
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le 26 oct. 2014

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