N'oubliez pas de sauvegarder, parceque je n'ai pas vu de machine à écrire...

Resident evil - Bienvenue à Raccoon city : 1998 : Umbrella corp. s'est retiré de la ville, la laissant à l'abandon, avec des habitants trop pauvre pour partir. Alors qu'elle a fuit depuis plusieurs années, Claire Redfield revient pour partir à la recherche de son frère Chris, policier de la ville, et le prévenir d'un danger de contamination via l'eau potable par Umbrella.

Fan-service à fond, mais poussé à un tel extrême que ça en devient ridicule.

Et pourtant ça commençait plutôt pas mal, avec une bonne dose de mystère sur l'intrigue, des passages qui m'ont bien fait sursauter 3-4 fois... Mais c'est après que tout se gâte, une fois l'action pure lancée dans le manoir et dans le commissariat.

On retrouve beaucoup d'éléments du premier et du second jeu : la ville, le commissariat, le manoir... Lieux emblématiques, personnages emblématiques également puisque tout le monde, ou presque, est présent : Claire, Chris, Jill, Wesker, Léon, Ana Wong... Et les ennemis phares sont là aussi : zombies, corbeaux et chiens contaminés, licker, et le Tyran en boss de fin.

Voilà tous les éléments que Johannes Roberts a voulu intégrer dans son film, presque à tous prix. Et quel dommage : TROP c'est beaucoup TROP ! Le licker passe 3 minutes, le Tyran est affreusement raté, tous les personnages sont survolés et peu consistants, même l'intrigue est complètement noyée dans le film. On pourra également déplorer que Léon passe pour un abruti fini.

Côté casting, Tom Hopper est lamentable (dans sa dernière scène, j'étais gêné pour lui...), et Avan Jogia (Léon) est imbuvable. Heureusement que Kaya Scodelario et Hannah John-Kamen remontent le niveau, mais c'est bien peu.

Visuellement ça fonctionne plutôt pas mal. Les décors sont fidèles, quelques scènes sont directement inspirées du premier jeu, presque spoiler (l'arrivée en hélico au manoir, et le zombie qui mange un corps). Reste le Tyran qui est très numérique et vraiment moche. Gros problème cependant : le tout se veut tellement calqué sur les jeux que les décors semblent totalement artificiels. Je m'attendais même à trouver une machine à écrire et à voir les personnages sauvegarder leurs progressions...

Une tentative de reboot finalement assez veine et qui ne parlera qu'aux fans, mais qui seront néanmoins déçus par ce gloubiboulga trop bordélique. Dommage, j'aurais préféré un film plus ramassé, moins démonstratif "à tous prix", et qui aurait pu miser sur ses suites pour explorer des pistes du scénario de façon plus clair et plus subtiles.