Quand le scénariste/producteur/ réalisateur d'une saga de 4 films décide d'envoyer balader tout cohérence lors du cinquième opus, on obtient Resident Evil Retribution. Nanar d'anthologie, plutôt distrayant à regarder si l'on fait abstraction du manque de respect qu'il montre aux précédents films, Retribution lorgne bien plus vers le film de SF que vers celui de zombie.


Entre clones à tout va (quand ce n'était qu'Alice ça allait, désormais chaque personnage est en triple exemplaire, n'en déplaise à une Michelle Rodriguez qui fait son grand retour en tant que second nom au générique), intelligence artificielle maléfique et génocidaire, reconstitution des grandes capitales en sous-sol, contrôle mental des protagonistes (Jill Valentine - mon héroïne préférée des jeux - de retour après son rôle du 2)... C'est à se demander où sont les zombis dans l'histoire, à part au détour de Moscou à tirer au lance-roquette.


Pour envoyer balader la cohérence esthétique des précédents opus, Paul W.S. Anderson dit adieu au désert et situe son histoire dans les terres gelées de Russie. Désormais, l'humanité n'est plus si dépeuplée que ça, avec des agents spéciaux comme Ada et Leon qui font leur apparition. Tandis qu'Albert Wesker, boss du précédent film qui s'était pris une petite explosion nucléaire pour l'achever, semble désormais vivant et en bonne santé sans qu'on prenne la peine de nous expliquer comment.


Mais franchement, en nanar assumé de sf, ça se laisse regarder. Et quelques séquences font même mouche dans leur propos (Becky persuadée qu'Alice est sa mère qui découvre la fabrique de clones d'elle et d'Alice). La conclusion nous promettait par ailleurs une suite dantesque, avec une Alice ayant retrouvée ses pouvoirs, Wesker en leader de la résistance et un baroude d'honneur mémorable à Washington contre les hordes de zombie manipulée par la reine rouge.


Le problème… ce film là n'aura jamais lieu. La suite, Resident Evil Chapter Final enverra toutes les intrigues de Retribution à la poubelle comme Retribution l'avait fait avec AfterLife. La schizophrénie du réalisateur/scénariste a de quoi réellement rendre perplexe.

WeaponX
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le 17 oct. 2020

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