En ces périodes de fêtes, il fait toujours bon de revenir sur une aventure qui rassemble toute la famille. De génération en génération, Retour vers le Futur reste maintenant un classique qui ne prend pas une ride malgré les voyages temporels.

Retour vers le Futur, afficheHill Valley, DeLorean, 88 Miles à l'heure. Si vous avez grandi dans les années 80, ces quelques indices vous parlent forcément. Normal, avec Retour vers le Futur, Robert Zemeckis a créé une saga temporelle familiale qui résonne maintenant dans les oreilles de tous les geeks qui sont aujourd'hui devenus adultes. Mais comment cette obscur voyage dans le temps pour fans de SF en 1985 a-t-elle pu devenir populaire et culte ?

Il est vrai qu'au départ, quand on parle d'un film sur le voyage dans le temps, on ne pense cibler que les geeks, population marginale et mal vue encore dans les années 80. Hormis Star Wars, peu de films de SF ont réussi à rassembler le grand public et les fans du genre. Mais ce serait compter sans le talent de producteur de Steven Spielberg et le savoir-faire de son pote réalisateur Robert Zemeckis. Ensemble, et avec le scénariste Bob Gale, ils imaginent l'histoire de cet ado typique des 80's qui se retrouve dans les années 50 et devra trouver un moyen de rentrer et, si possible, améliorer la vie de ses parents.

Et c'est là la grande idée et réussite du film. Transformer ce qui aurait pu n'être qu'une histoire de geeks en véritable aventure qui rassemble toute la famille. Car ici, c'est surtout l'histoire d'un ado qui apprend comment ses parents se sont rencontrés, comment ils ont pu faire les mêmes bêtises que lui, qui est le moteur de l'histoire. Une manière de mieux comprendre et accepter les conseils que nous donnent nos parents lorsque nous sommes en pleine « rébellion adolescente» . En mélangeant habilement les 2 époques et en reprenant leurs clichés, les 2 générations se reconnaissent tout de suite et la famille se retrouve alors devant un spectacle fédérateur.

Si l'histoire est universelle, les personnages sont eux parfaits et attachants. Nous avons la caution geek avec un Christopher Lloyd complètement barré dans la peau du « Doc» Emmett Brown et le héros auquel tout le monde s'identifie, Marty McFly (Michael J Fox, éternel ado), complètement dépassé par ce voyage temporel. Avec leurs personnages charismatiques aux dialogues bien travaillés (même en VF), les 2 acteurs emportent tout de suite l'adhésion, et, si les seconds rôles ne sont pas en reste, deviennent instantanément cultes.

En plus des personnages et du pitch, on peut aussi dire que le scénario est extrêmement bien écrit, que ce soit dans les dialogues mais aussi dans les références et auto-références. Ainsi, l'univers de Hill Valley des années 50 à 80 est bien décrit et l'on sent tout au long de l'histoire quels événements vont mener à l'aspect de la ville typique des années 80. On peut même y voir des références culturelles prendre pied (les sous-vêtements Pierre Cardin/Calvin Klein, le skateboard, le Johnny B Goode de Chuck Berry) pour faire sourire les connaisseurs.

En fait, la seule petite chose que l'on pourra reprocher au film, ce sont les effets spéciaux qui ont aujourd'hui pris un petit coup de vieux. Mais ce n'est pas l'essentiel puisqu'ils ne sont là que pour lancer l'histoire qui, elle, reste intemporelle et est même aujourd'hui devenue une référence. Si le succès américain a été immédiat, en France par contre, les critiques n'ont pas été tendres avec le film. Mais le public ne s'y est pas trompé et a tout de même fait de Retour vers le Futur un véritable succès. Forcément, 2 suites ont été réalisées (en même temps, bien avant que ne le fassent Matrix ou Pirates des Caraïbes) et nous ont permis de retrouver avec plaisir nos personnages préférés dans des situations inattendues mais terriblement excitantes (le futur dans le 2e, le western dans le 3e) en gardant toujours l'esprit bon enfant du premier film, rendant alors la trilogie toujours plus populaire. D'autant plus qu'il s'agit de l'un des films sur le voyage dans le temps où le paradoxe spatio-temporel est traité avec le plus de sérieux, presque sans failles.

25 ans plus tard, Doc et Marty sont devenus des icônes de la culture populaire, l'un des phénomènes qui ont permis aux geeks de prendre leur revanche sur le monde. Retour vers le Futur est un standard indémodable qui se regarde toujours avec la même nostalgie et le même plaisir, même si on en connait toutes les répliques par coeur.
FredP
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Cultes et Ma bluraythèque

Créée

le 26 déc. 2010

Critique lue 356 fois

FredP

Écrit par

Critique lue 356 fois

D'autres avis sur Retour vers le futur

Retour vers le futur
Jackal
9

Mister Zemeckis, bring me a dream

1985. Marty McFly a 17 ans, et vit dans une famille de losers. George, son père, est une larve malmenée par Biff Tannen, son patron (et ancien emmerdeur/bourreau en chef au lycée). Lorraine, sa mère,...

le 15 oct. 2011

129 j'aime

5

Retour vers le futur
Taguzu
10

Retour vers mon passé

He was never in time for his class... he wasn't in time for his dinner... Then one day... he wasn't in his time at all. Aller là où il n'y a pas de route A la vue de mon avatar vous l'aurez...

le 16 sept. 2013

128 j'aime

25

Retour vers le futur
parasaurolophus
9

Un film outrageusement incohérent !

Tout ce que j'ai à dire de positif sur ce film a déjà été rabâché par tout le monde. C'est ultra culte, ça influence encore la mode d'aujourd'hui (qui, pour sa part, aime bien retourner vers le...

le 14 oct. 2010

99 j'aime

31

Du même critique

Sound of Noise
FredP
7

Critique de Sound of Noise par FredP

Vous aimez les films rythmés ? L'étrange bande de percussionnistes de Sound of Noise va alors vous enchanter et mettre un peu de battant dans vos coeurs. Les suédois ont parfois de drôles d'idées,...

le 27 déc. 2010

17 j'aime

Winter's Bone
FredP
5

Critique de Winter's Bone par FredP

Ree, une jeune fille de 17 ans doit s'occuper de sa petite sœur et de son petit frère parce que sa mère est malade et que son père est en prison. Mais voilà, on apprend que son père est sorti de...

le 14 mars 2011

11 j'aime

Cogan : Killing Them Softly
FredP
8

Critique de Cogan : Killing Them Softly par FredP

Ce que l'on retiendra le plus finalement de ce Killing them softly, à côté des crises existentielles des tueurs à gages et des séquences violentes, c'est surtout son discours politique...

le 25 mai 2012

9 j'aime