Terrifiant, violent et épuisant!
(...) Wake in Fright de Ted Kotcheff réalisé en 1971 en dans le bush australien et racontant l’histoire d’un instituteur qui, en route pour Sydney, fait une halte dans une petite ville minière et va vivre une expérience infernale. Le film se résume en trois mots : terrifiant, violent et épuisant. Monté comme une boucle, on est bloqués dans le film du début à la fin, ou de la fin au début, les deux étant interchangeables. La lumière trop brillante fait suinter la pellicule et donne au film un ton humide et malsain, un peu comme dans Texas Chainsaw Massacre de Tobe Hooper, dans lequel le soleil donne toujours l’impression d’être trop brillant. Le montage sonore, qui a aussi l’air d’être trop fort, tout en sons aigus, nous percent les tympans en même temps que la lumière nous aveugle et renforce ainsi cette ambiance malsaine totale. De multiples gros plan et la redondances de certains motifs ( la sueur qui goutte ou les verres de bières cul-secs ) enferment le spectateur dans un systématisme de mise en scène et l’immerge dans l’atmosphère humide générale. j’ai eu cette fâcheuse impression de suer avec John Grant durant tout le film. Certaines séquences extrêmement violentes ( comme l’abattage des kangourous, tout simplement vomitif ), et dénués d’éthique et de raisonnement de la part des protagonistes qui ne sont que des sacs de chairs désinhibés à cause de la chaleur étouffante et de l’ingestion d’alcool incessante, sont, par leurs longueurs, subis par le spectateur et rendent le film psychologiquement épuisant. Je ressors donc exténué, physiquement et mentalement, par ce film absolument magnifique et sait maintenant que l’Australie n’est pas un pays où il fait bon vivre pour les vegan straight-edge.