"Partir c'est mourir un peu, mais mourir c'est partir beaucoup." Alphonse Allais

Fille du réalisateur d'Un Indien dans la Ville, Jessica Palud aurait pu tout miser là dessus et bâtir une carrière fastoche. Or non, elle a choisi de faire son chemin, fait ses premières armes dans le clip et le court-métrage avant de passer au long. C'est tout à son honneur.

Revenir ne marquera sans doute pas l'année cinématographique française, et pourtant il est ce qu'il convient d'appeler une petite réussite de tous les instants.

Il y a en particulier un point pour lequel l'ensemble du film m'est très sympathique, c'est qu'il est l'exact opposé de cette saleté de Juste la Fin du Monde de Xavier Dolan. Le pitch est similaire : un jeune homme revient au bercail après une longue absence et va se heurter à sa famille, ses secrets, ses drames et ses nouveaux venus.

Sauf que :
- Pas de haut cris. Croyez-le ou non, il est possible de construire un drame solide sans gueuler tout le temps très fort !
- Un découpage sérieux et précis. Jessica laisse respirer ses acteurs dans le cadre et prouve si besoin en était que c'est pas en collant l'objectif au raz-du-museau des comédiens qu'on obtient l'émotion la plus palpable. En outre, il en résulte une clarté géographique que Xavier se refuse à atteindre, ni même à essayer...

• Une vraie fin. Même si la confrontation qu'on attend/redoute tout le long du film n'arrive pas, il y a un vrai dénouement, une réponse aux conflits de l'Acte II, et un geste vers un futur certain.
  

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Alors je peux pas certifier que les fans de Dolan devraient détester le film, mais ce qui serait bien c'est qu'ils en prennent de la graine !