Dans God Bless America, Tara Lynne Barr propose de tuer Diablo Cody. A l'époque, en salle, j'ai applaudi dans deux mains l'initiative, mais je me rends compte aujourd'hui de mon erreur. Simplement tuer Diablo Cody ne me procurerait aucun plaisir : je veux qu'elle souffre ! Qu'on lui ouvre le bide avec une griffe de raptor avant de la pendre à un arbre avec ses tripes... Et là, elle aura ma permission de mourir.


Diablo Cody est ce qui est arrivé de pire dans l'histoire de l'imprimerie. Structurant ses histoires au gré des "on-n'a-qu'à-dire-que" et n'ayant aucune foutue capacité à établir une continuité dans la psychologie des personnages, elle fait illusion avec une forte dose de vannes à peine dignes de passer chez Philippe Bouvard...


Juno, Jennifer's Body, que de pitches gâchés par son invraisemblable manque de talent... Aujourd'hui elle s'attaque à un cinéaste de renom : Jonathan Demme. Lui qui a changé à jamais la face du thriller avec Le Silence des Agnaux, adapté l'inadaptable Beloved, et réussi deux remakes de grands classiques intouchables The Manchurian Candidate et Charade, on l'imagine blindé. Infaillible. Invulnérable.


Voilà ta kryptonite.


Ricki and the Flash ne déroge à aucune règle de la méthode Cody. Une histoire ou le seul "drame" de l'intrigue précède le générique-début de plusieurs jours... Tout le film n'est qu'un acte III vide d'enjeu, avec des tas de chansons pour meubler.


Quand vient la fin, tout est au plus mal pour Ricki, alors hop ! elle reçoit une lettre d'invitation au mariage de son fils et la vie retrouve le sourire... sans que raison ne soit donnée quant au revirement de situation. Tout semble réglé alors que rien, absolument rien, n'est venu le justifier. Ça arrive comme ça, comme un cadeau Bonux. Bien joué, Diablo.


Le tout agrémenté de "boutades" et de "bons mots" dont elle a le secret, comme : "Tout le monde sur la nationale connait le nom de vos filles !", "Tu conserves de la weed au congél ?" et "J'ai connu le marié lors d'une césarienne"... Des répliques qui, à n'en pas douter, marqueront à jamais le Septième Art, et fusent tous azimuts ! Ah non, en fait il y en a une douzaine à tout casser. Le reste, c'est plat comme une pile de linge chez mamie.


A vrai dire, les seuls éclats de rire du film interviennent quand Diablo Cody essaye de placer des "obstacles". Le plus fort : au banquet nuptial, elle veut nous faire croire que des gens n'aiment pas Bruce Springsteen, en mode "qu'est-ce que c'est que cette musique de sauvage ??" Ça va les gars, c'est pas Mike Patton !


On ne pourra pas dire de moi que je ne lui ai pas laissé sa chance... Mais si Diablo est capable à elle seule de ruiner plus de trente ans de carrière, je fuirai comme la peste la moindre de ses prochaines interventions.

mikeopuvty
2
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2015 - FLOP 10

Créée

le 13 sept. 2015

Critique lue 613 fois

5 j'aime

1 commentaire

Mike Öpuvty

Écrit par

Critique lue 613 fois

5
1

D'autres avis sur Ricki and the Flash

Ricki and the Flash
Gwangelinhael
7

Ce film véhiculerait-il un message politique audacieux ?

Interprétations Tous le film tient sur l'interprétation des personnages Meryl Streep est vraiment bien en chanteuse de rock sur le retour, elle cabotine un max mais c'est le personnage qui veut ça...

le 24 févr. 2016

5 j'aime

Ricki and the Flash
mikeopuvty
2

Ricki ou la belle vie.

Dans God Bless America, Tara Lynne Barr propose de tuer Diablo Cody. A l'époque, en salle, j'ai applaudi dans deux mains l'initiative, mais je me rends compte aujourd'hui de mon erreur. Simplement...

le 13 sept. 2015

5 j'aime

1

Ricki and the Flash
Sofian_DeRochdi
6

Meryl Gaga Streep and the Flash

Mes critiques peuvent contenir des spoilers qui seront balisés. Points positifs - Toujours un plaisir de voir Meryl Streep (surtout en rockeuse) - La présence de Kevin Kline (trop rare au cinéma) -...

le 8 sept. 2015

4 j'aime

Du même critique

Super Size Me
mikeopuvty
2

Démonstration par l'absurde.

Super Soy Me : Morgan Spurlock passe deux mois à ne manger que des nouilles sauce soja. Il prend quinze kilos, mais on lui enlève un rein, donc au total seulement 14k850g... King Size Me : Morgan...

le 26 oct. 2012

253 j'aime

87

Hercule
mikeopuvty
3

HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGGHHHH !!!!

" SI VOUS VIVEZ A LA FIN DU COMBAT ALORS C'EST GAGNE !! AAAAAAAAAAAAAAAAAAHH !!! " " BUVEZ SOUS PEINE D'AVOIR SOIF !!!! HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!! " " QUAND NOUS AURONS GRAVI CES MARCHES NOUS SERONS...

le 27 août 2014

222 j'aime

29

Pourquoi j'ai pas mangé mon père
mikeopuvty
1

La Bouse de Jamel

On sait qu'une comédie est embarrassante quand les moments comiques provoquent des soupirs gênés, et les scènes de mystère ou épiques des éclats de rire... Pourquoi j'ai pas mangé mon père est de ces...

le 10 avr. 2015

205 j'aime

22