Allons bon, il paraîtrait que le scénario n'est pas terrible. On fout Riddick sur une planète hostile, des mercenaires arrivent et Riddick fait du Riddick ? Beh oui mais c'est exactement ce que j'attendais. Soit, y a des longueurs avec les chasseurs de primes écervelés dont on se serait passées. Et les chroniques écartées avec les nécromongers? bonne nouvelle, cette bande de secteux était d'une lourdeur oppresssante, moi je veux de l'aventure sur une planète, au diable les élucubrations !
Début au poil. Superbe photo et paysage désertique, rocailleux teinté de jaune. On prend son temps, Riddick toujours primaire, retrouve son côté bestial en se frottant à la faune locale. On goûte à l'atmostphère. Le bougre prépare son arsenal tranquillement, domestique un dingo plus que sauvage. Il prend le temps de jouer avec médor, de se bricoler un petit chariot pour brinquebaler sa barbaque. Mais c'est pittoresque et charmant comme tout. Ah le grand air exotique.
Bon, y a les mercenaires qui débarquent. Moi j'aurais préféré que notre brute se démène uniquement contre les saveurs locales, lui contre une planète c'était déjà pas mal. Mais bon. Généralement c'est mauvais signe les soldats. Mais y a tout de même des subtilités dans les caractères, on n'a pas uniquement droit à des bidasses bas de plafond. Et le plus crétin qui la ramène se fait corriger à coup de mandales à chaque fois qu'il l'ouvre trop. (par une blonde aux poumons expansifs, oui, faut ce qu'il faut).
Suit la traque, bon on le sait que le Riddick va faire le badass, avec son charisme addictif et sa grosse voix captivante (sérieusement, Diesel est sous-exploité, il ferait des merveilles avec ses cordes vocales à contre-emploi), en prenant le dessus sur tout le monde de manière furtive. On le voit plus trop le héros, il fait tout dans l'ombre. Et moi je kiffe, c'est jouissif. Avec cette petite tension qui monte, monte chez nos brigands, pas si maladroite que ça (z'avez pas vu ce que c'est de vrais navets ou quoi?).
Ah oui les bestioles, "it's coming". La tempête animale aurait du être plus infernale. Mais l'ambiance nocturne est somme toute bien sympa, et ça donne à Riddickounet de quoi remplir son rôle, l'oeil brillant, le sourire aux lèvres.
Paf, vendu ! Le film s'appelle Riddick, et il nous donne du Riddick. Alors moi, je veux une suite, avec plus de part sur l'exotique, la tension, et que Riddickounet continue à faire son malin avec son aura. (revenez pas me parler d'un empire avec ses luttes de pouvoirs, soyons concentrés voyons!)