Le revoilà, le chauve aux lunettes noires le plus fast & furyan de la galaxie. Trahi. Traqué. Abandonné. On revient ici au concept de "Pitch Black", à ses moyens limités, aux plaines d'une planète aride peuplée de monstres, et à ses chasseurs de primes déterminés. Grand bien lui en est fait. Non pas que "Les Chroniques de Riddick" était mauvais, très loin de là, mais il y avait dans "Pitch Black" une ambiance unique. Une aventure de survie minimaliste, cruelle et terrifiante.
Vin Diesel ne nous avait pas menti : on retrouve dans ce "Riddick" un personnage plus abattu mais toujours aussi ingénieux et cynique. On retrouve aussi le récit de la traque en périmètre limité. Et une bande de chasseurs bien équipée. "Riddick" brille par son univers, mêlant l'imagerie à la "Mad Max" dans un univers de SF traversant les frontières jusqu'aux planètes lointaines, ainsi que par sa capacité à se réinventer constamment. Le suspense y est trépidant, et l'action est fort bien gérée. On retrouve dans les scènes de nuit la virtuosité du premier opus, mêlant la suggestion à la peur matérielle.
Plus qu'auparavant, on trouve aussi des acteurs dont le jeu au total premier degré souligne la modestie de ce qui faisait de "Pitch Black" une superbe série B. David Twohy, déjà auteur des opus précédents, recycle son registre et ses éléments de manière à ne jamais laisser le spectateur sur le carreau. Sans aucun temps mort mais avec l'atout d'un rythme jamais hystérique pour autant, "Riddick" est a quelque chose de pur dans sa mise en scène et dans son approche de sa propre mythologie tout en réussissant à digérer ses influences pour mieux les fondre dans sa nature. De la première demi-heure presque muette, entièrement en voix off aux images flash d'un Star Wars et ses motos fonçant à travers le désert, "Riddick" rend hommage mais s'impose sans jamais en faire trop. Le dosage est parfait, Katee Sackhoff est sublime, Jordi Mollà involontairement ridicule (d'où son charme) et le personnage de Matt Nable une sorte d'intrus, un nouveau caractère dans la saga du Furyan, incarné par un Vin Diesel des plus appliqués-impliqués.
"Riddick" ressemble à une divine surprise, et il faut espérer ne pas avoir à attendre encore 9 ans avant de revoir cette galerie de tronches.
martinlesteven
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le 19 sept. 2013

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Marty Lost'evon

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