Après les chroniques, la porte était grande ouverte à une suite, qui aura pourtant tardée. D'ailleurs, la parenté avec le deuxième opus est vraiment faible. Fini l'univers développé dans les "Chroniques de Riddick", ici tout se passe sur une seule planète, et fini aussi les Necromangers: les dix premières minutes expédient ce problème rapidement, de manière totalement bâclée. En fait, Riddick est résolument plus proche de Pitch Black que l'épisode précédent, du moins dans les mécaniques scénaristiques. Le scénario d'ailleurs, n'est pas le nœud du problème: une planète hostile, des chasseurs de prime, un bandit en fuite... C'est très très classique, mais ça fonctionne à peu prêt pour pouvoir prétendre être un film de genre convenable à ce niveau. Mais sa se gatte rapidement. Premier choc, les acteurs. Autant Vin Diesel à l'habitude de son personnage, qu'on l'aime ou non, autant la totalité des personnages secondaires, sont scandaleusement mauvais. Si vous essayiez de mal jouer, vous n'arriveriez pas à un tel niveau de décrépitude mentale. Il faut dire que les répliques ne sont pas motivantes. Caricaturales a l’extrême, la moitié des punch line tombent complétement à plat, comme un pet foireux dans l'espace. Et au moment où on ne pense plus pouvoir descendre plus bas, arrivent les effets spéciaux: l'espace en cinéma, sa ne pardonne pas, et à notre époque, vous ne ferez jamais un film crédible avec un fond vert, 3 bouts de carton, et un pentium 133 tournant sur windows 95. Alors probablement des problèmes de budget on nuit à cet aspect du film, mais à ce point la, c'est franchement de la mauvaise volonté.
En fait, le secret pour apprécier "Riddick" c'est le second degré. Si vous le prenez sérieusement, ce sera un film catastrophique. Mais si vous réussissez à vous amuser de tout, alors vous devriez pouvoir vous en payer une bonne tranche... Mais sa reste mauvais.