Plus série B que jamais, Riddick convainc malgré tout...

Voilà un film qui se sera fait désirer, sa mise en chantier ayant été plus que perturbée par des tracas que ce bon Vin Diesel aura eu à cœur de résoudre ; mais la patience des fans de Richard B. Riddick a ainsi pu être enfin récompensée, et bien que l’ambition de départ ait été revu à la baisse budgétairement parlant (notamment), il me tardait de découvrir ce que nous réservait la paire Twohy / Diesel réunie pour la troisième fois.

Et malgré des allures de série B frappantes, il advient que ce long-métrage sobrement intitulé Riddick est un divertissement franchement plaisant, et surprenant à sa manière ; non pas qu’il soit original dans son genre, mais il constitue avec un certain brio une nouvelle pierre à l’édifice à la fresque dédiée au fugitif nyctalope.

Rien d’extraordinaire en somme, mais le résultat est pour ainsi dire louable, et bien que Riddick soit largement moins impressionnant que son prédécesseur, il effectue une sorte de retour aux sources savoureux en lorgnant plus du côté de Pitch Black.

On retrouve ainsi l’increvable Furien qui, abandonné sur une planète inquiétante, va devoir survivre tout en planifiant son évasion ; on assiste alors à un récit pouvant se découper en deux partie, chacune apportant son lots de péripéties assurant le divertissement avec réussite.

La première est ainsi un survival porté avec efficacité par un Vin Diesel au top de sa forme, celui-ci retrouvant là son rôle fétiche qui va faire preuve d’ingéniosité (on dirait voir à l’œuvre un taciturne MacGyver futuriste) pour parer à diverses hostilités… d’ailleurs, bien que pas transcendant, le visuel reste très appréciable au travers de décors minimalistes servant au mieux un univers désertique convaincant, tandis que du côté des effets spéciaux l’ensemble s’avère plus que correct en nous livrant un nouveau bestiaire pour le moins réussi !

Ceci dit, la seconde partie est plus brute dirons-nous, celle-ci marquant l’arrivée de mercenaires et autres personnages secondaires caricaturaux ; et si ceux-ci contribue à la distillation d’un humour on ne peut plus plaisant, on regrette toutefois qu’ils soient aussi plats (bien moins attachants que dans Pitch Back), alors que les petites révélations autour de Johns sont sympathiques mais légères…

Autrement le casting est à l’image du budget de Riddick : modeste ; néanmoins, l’ensemble des interprétations se veut satisfaisant, la part belle étant naturellement faite à Vin Diesel et son rôle savoureux.

En résumé Riddick tient sans surprise largement plus de la série B que du blockbuster, mais constitue malgré tout un divertissement hautement rafraîchissant dans le genre qu’est la science-fiction ; et s’il ne fait pas mieux que ses aînés, il parvient au bout du compte à un résultat des plus louables, à voir donc.