Ride par Incertitudes

Alors ce n'est pas une comédie romantique, comme je le soupçonnais au départ, entre une femme d'âge mûr et un beau surfeur tous pectoraux luisants dehors.

Il y a bien une histoire d'amour. Mais de la part d'Helen Hunt, scénariste et réalisatrice, c'est avant tout un portrait de femme ayant perdu son enfant et qui a reporté toute son affection sur son autre fils devenu étudiant et qui veut désormais voler de ses propres ailes.

Alors, on la voit jongler avec son boulot hyper-prenant, le roman de son fils qui peine à trouver sa conclusion, ses cours de sport et je me dis que ce n'est pas vingt-quatre heures que ses journées devraient durer mais quarante-huit.

Et puis surtout, ce n'est pas intéressant. Son téléphone sonne sans arrêt. Elle est persuadée de tout savoir mieux que tout le monde. Et de voir une mère-poule n'en fait pas pour autant un sujet de film. Il n'y a pas d'émotion car cet adolescent ne se rend pas compte de la chance qu'il a d'avoir une mère présente. Exemple, ma mère ne l'a jamais été et ne m'a jamais témoigné la moindre marque d'affection. En la matière, mieux vaut trop que pas assez.

Quant à toute la partie sur le surf, j'ai très bien saisi où elle voulait en venir. Le dépassement de soi. Se prouver qu'on peut encore épater son enfant à un certain âge. Ces vagues qu'elle essaie d'apprivoiser, c'est peut-être cet événement douloureux, le pire pour une maman, qu'elle essaie de surmonter. C'est là qu'elle devient sincère : quand elle arrive à dire "je veux", "je souhaite", "je reste".

Hunt a voulu aborder des thèmes profonds et personnels et c'est tout à son honneur. Y arrive-t-elle sans boire la tasse ? La vague était peut-être un peu trop haute pour elle et rester debout sur la planche n'est pas aisé. Mais elle débute alors...