Je n'ai pas du tout accroché, ma famille a adoré : la moyenne. Subjectivement, le film ressemble à un simili-Bienvenue chez les Cht'is, avec les blagues sur les différences de cultures et les a priori qui tombent peu à peu. Mais voilà, si Bienvenue chez les Cht'is était original lors de sa sortie, Rien à déclarer ne l'est plus du tout, passé quelques années ("Tiens, ça ne sentirait pas le réchauffé, là ?")... Les gags sont beaucoup plus lourds, voire sans aucune finesse : la drogue "dans le derrière" du contrebandier qui prend bien cinq minutes de "gags" à l'écran avec des phrases vraiment bas de plafond, les jeux de mots faciles sur l'ambulance ("Ambubulance ?") ou encore la romance très fleur bleue à la fin... Les comédies françaises ne seraient-elles condamnées qu'aux happy-end poussives comme ici ? Espérons que non, mais ayant vu entre-temps les "danybooneries" suivantes, on commence à se poser sérieusement la question. Notons quand même que l'on tolère le jeu du binôme Boon-Poelvoorde, car ils sont étonnamment moins cabotins que d'habitude, ce qui compense un peu la lourdeur extrême de l'humour. On reste vraiment pas fan de ce genre d'humour très facile, seulement destiné au public-cible et pour personne d'autre (pas d'humour fin pour contrebalancer et faire rire tout le monde). Pas de surprise à la fin, aucune magie sur le plan du scénario (qui se contente d'enfoncer les portes ouvertes). A réserver aux fans des "danybooneries", car l'humour grotesque et très prévisible ne touchera pas les amateurs de gags recherchés ou d'un scénario un tant soit peu original.