Rien à déclarer par Cinemaniaque
Le style de Boon rebute les critiques : trop old school, pas assez actuel. Doit-on réaliser obligatoirement 40 ans toujours puceau pour être fun ? Boon s'inscrit dans une certaine tradition française, la comédie populaire du temps des De Funès, Bourvil et autres Fernandel. C'est son style, et il sait le faire fonctionner convenablement. Et c'est justement quand Boon ajoute une couche de modernité à ce type de comédie que ça foire : ici, les clins d'oeil au pur film policier (l'enquête, les indics, les courses-poursuites) ou 2-3 effets franchement raté (un plan entièrement en effets spéciaux dans l'univers pour illustrer le temps qui passe, et une utilisation loupée de I believe I can fly) sont souvent lourds et discréditent l'entreprise de Boon. D'autant que cette fois, le casting ne sauve rien : Boon se réserve un rôle au final un peu fade, tandis que Poelvoorde en fait des tonnes dans l'ignominie sans, cette fois, parvenir à rendre son personnage attachant. Drôle une fois sur deux, Rien à déclarer est, au-delà de toute considération médiatique, ni bon ni mauvais, juste une comédie distrayante le temps de la regarder.