Riki-Oh : The Story of Gore

Je suis très partagé entre la volonté de le noter comme un nanar bien drôle et pourri comme à mon habitude (entre 1 et 4) et celle de lui accorder un magistral 9 tellement ce film est explosif.

Le pitch est celui-ci : un type hyper fort en kung-fu (genre hyper fort d'une autre galaxie) arrive en prison pour une mauvaise raison, il est donc hyper vénère. Et pas de bol, les prisons sont des lieux de non droit où les officiers fricotent avec les chefs de gang, eux aussi hyper forts mais seulement d'une autre planète.

Pour commencer tranquillement, on appréciera beaucoup la prison en question, car le sens du terme "lieu de non droit" que j'ai employé plus haut est ici poussé à son maximum, à savoir que n'importe quel type peut réellement ouvrir la grille de sa cellule à la main n'importe quand et aller se balader où il veut (dans les couloirs, les douches, les cours, etc). Ajoutez à cela le fait qu'à part les murs, la prison est presque vide de tout meuble et on obtient là un lieu totalement surréaliste ou toute probabilité, fut-elle mince, a beaucoup de chance de se produire. Alors vous me direz oui, une prison vide c'est normal, sauf que... question improbabilité, on voit quand même apparaître des jouets en bois, des rabots, des clous mais aussi un gigantesque crucifix dans la cour, comme ça, pouf pouf. L'apparition de ces objets m'ont beaucoup fait rire.

Mais bon, on aura beau vouloir y aller tranquillement avec ce film, lui va à toute allure dans le gore, à défaut de laisser de vrais temps morts. Et il fallait au moins un lieu comme celui-là pour lâcher la bride au défouloir le plus complet. Car oui, l'intérêt de ce film est bien le gore, le trash, la chair brisée, l'hémoglobine à tout va.

Notre héro Ricky fait en effet partie des princes du démembrement, des seigneurs du gore, ceux avec qui on tatannait dans le temps mais qui ont toujours fait verre à part (verre de sang, je précise). Dis toi bien que lui nous laisse à nos putasseries, il est déjà à 100 000 morts de nous... Je ne sais pas pourquoi Jean Gabin me revient d'un coup, mais je trouve que ça colle plutôt bien.

Toujours est-il que Ricky et ses copains prisonniers vont nous en faire voir d'une seule couleur mais dans de toutes les nuances possibles. Transpercement de muscles, brisage de crânes, broyage de mâchoires, fracturation de membres, décapitation, exorbitation, éventrement, rabotage de peau, pff... la liste est trop longue ! C'est un vrai défouloir, une orgie de chairs explosées que seuls les effets spéciaux nous permettent d'en accepter la violence tant ces derniers sont parfaitement bidons.

Une véritable délectation, un plaisir coupable. Ca y est, je me suis décidé, je met 9.